L’auteur de Twarablues a dévoilé la semaine dernière le nom de son prochain album, Za Ngoma, qui va sortir en 2024. Dans cette troisième œuvre, Eliasse ira plus loin encore dans sa musique «hybride» dans laquelle s’entremêlent des sonorités comoriennes et étrangères, sambe, biaya, mgodro, blues et rock, notamment.Le nom, Za Ngoma, n’est pas étranger pour ceux qui suivent de près cet auteur-compositeur et multi-instrumentaliste «artistiquement» né à Mayotte, comme il aime à le revendiquer. Il y a, d’ailleurs, un titre qui porte le nom de ce nouvel opus dans son premier album Marahaba, sorti en 2008.
«Cela fait bien longtemps que je parle du nom Za Ngoma qui est l’identité musicale de mes créations. Il y a ceux qui font du maloya, du zook, du reggae, moi je fais du Za Ngoma. Un terme utilisé pour refléter la richesse musicale et rythmique que nous avons aux Comores, notamment avec le sambe, le shigoma, le biaya, le bora ou le Mgodro. On en a plein! Moi je pioche dedans et je me retrouve, au final, avec quelque chose de très hybride», a décrit l’auteur de Ylang Langue.
Pour ce nouvel album, l’ancien acolyte de Maalesh a invité, en featuring, plusieurs artistes «proches car faisant du Za Ngoma le dire». On y trouvera, sans surprise, l’artiste mahorais, Baco – qui a créé, il y a une vingtaine d’année, la musique ZaNgoma – et dont Eliasse est devenu le porte-flambeau depuis près d’une décennie. Il y aura aussi les très engagés M’Toro Chamou et Cheikh Mc, l’actuelle diva de la musique maoraise, Zily, ou encore Mounawar. De quoi faire vraiment rêver les mélomanes. La présence «du» Cheikh s’expliquerait, notamment, par le fait que ce dernier pratique un rap qui fait toujours appel aux sonorités traditionnelles comoriennes.
«Dans Za Ngoma comme dans mes précédents albums, je mélange des rythmes comoriens avec le blues et le rock et je me retrouve avec quelque chose de doublement hybride». Za Ngoma serait, donc, un mot générique qui vient de «ngoma» (percussion) et de «chant». Il est vrai que Baco avait lancé, le premier, l’idée Za ngoma, mais, crois savoir Eliasse, les gens n’avaient pas compris. «Cela fait déjà dix ans que je prépare ce nom. J’avais même sorti des tee-shirts. Pour lui donner encore plus de sens, j’ai décidé d’appeler mon prochain album ZaNgoma», a-t-il conclu.
