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Eliasse Ben Joma à l’Afm I Un Showcase et une table ronde en terre natale

Eliasse Ben Joma à l’Afm I Un Showcase et une table ronde en terre natale

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Une occasion de présenter son album Zangoma et d’inciter les musiciens à pratiquer des instruments pour dynamiser le live

 

Après plusieurs scènes en Occident, l’artiste comorien fait son retour en terre natale. Cette fois-ci, le vendredi 8 novembre prochain à l’Alliance française de Moroni (Afm), pour un showcase en solo et une table-ronde. A cette dernière, il sera question de voir comment encourager les musiciens dans la pratique d’instruments et soutenir et redynamiser la musique live aux Comores.Entretemps, le public aura à découvrir sa nouvelle sortie, Zangoma, un opus qui défend la musique ancestrale comorienne, dans un mélange de différentes sonorités de son pays et d’ailleurs. «Le public doit s’attendre à un spectacle tout simple comme une prestation dans leur salon. D’ailleurs, l’Afm m’avait proposé un concert en grande salle mais j’ai opté pour le restaurant afin de créer une ambiance conviviale au maximum. C’est mieux ici car je m’adresse à un public qui comprend directement les messages qui leur parlent forcement et cela dans la langue maternelle», précise Eliasse Ben Joma.


Faute de moyens, l’auteur de l’album Amani Way va devoir se produire en solo loin de ses deux acolytes, Jérémy Ortal à la guitare basse et Fred Girard à la batterie. «Nous étions récemment à Mayotte pour une tournée et il était inconcevable que je reparte sans venir prester à Moroni. Je vais devoir le faire en solo, chose que j’étais habitué avant de partir en France. Comme j’avais l’idée de tenir des échanges avec les artistes, je me suis dit : «et pourquoi ne pas prester en showcase et échanger également avec le public après le spectacle?», explique-t-il.Avant le showcase prévu dans la soirée, Eliasse va animer une table-ronde où il sera question d’échanger avec les acteurs de l’industrie musicale et de discuter des problématiques liées à la pratique de la musique et d’explorer des solutions. «Il n’est un secret pour personne que la scène musicale comorienne est inondée par le playback. Je n’ai rien contre cela car il y a diverses raisons qui poussent les artistes à le faire notamment économiques.

Toutefois, c’est important de pratiquer des instruments et d’être créatif car c’est bien cela l’essence même de l’artiste», a-t-il précisé avant d’appeler ses «amis musiciens» à arrêter, enfin, de «se trouver prétextes et de travailler sans relâche» pour réussir. «Il est temps d’arrêter le discours récurrent selon lequel le ministère de la Culture n’a pas fait tel ou tel, cela commence à devenir un frein pour notre épanouissement. Il y a toujours d’autres voies à empreinter pour s’épanouir et réussir».

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