Humblot Enzouna Naima, de son vrai nom, est née à Mitsamihuli et a commencé à chanter toute jeune dans les associations musicales de sa ville. Arrivée en France en 1987, elle n’a pas lâché son ambition d’accéder à la scène internationale et y représenter les Comores. «Mon rêve a toujours été de représenter les Comores dans le monde avec un son universel», devait-elle préciser.Pour ses débuts, en 2012, Enzouna a intégré l’association, RASMI, qui lui a permis de se produire dans des concerts de twarabu avant de faire la rencontre cruciale de sa vie professionnelle avec le producteur comorien, Mohamed Ali Yeba. Persuadé qu’il peut valoriser le potentiel de la jeune artiste et, ainsi, porter au-delà de l’Océan indien les valeurs comoriennes, Mohamed Ali Yeba n’a pas hésité à signer un contrat avec elle, mettant à son service son expérience dans la production et le management d’artiste.
En effet, il y a tout juste un an, l’artiste vient de connaitre un succès quasi mondial avec son premier album intitulé Rival. Ce chef d’œuvre a conquis un public majoritairement africain grâce à des variétés telles que la rumba, le soukousse et le twarabu. Après avoir gagné le trophée «Le micro d’or» lors d’un concours face à quarante artistes antillais, la star a été nominée au Paris Music Award et au trophée Comores Music Award.
Désormais, elle cherche à organiser un concert, aux Comores, pour faire découvrir au public ses talents d’artiste et se montre plutôt «confiante» de l’accueil que le public va lui réserver : «Je suis persuadée que ma musique va conquérir les cœurs de toutes les générations comoriennes car elle parle de notre culture et fait danser toute personne qui aime la rumba et le soukousse», s’est-elle laisser convaincre.D’un autre coté Humblot Enzouna Naima se veut rassurant pour sa carrière du fait que son œuvre est «sécurisée» par la Sacem. Elle appelle, enfin, les artistes comoriens à «viser loin et à être plus créatifs et solidaire pour un meilleur avenir de la musique comorienne».
Said Toihir