Le réalisateur et directeur du Fonds panafricain pour le cinéma documentaire a tenu une conférence au Centre de création artistique et culturel des Comores (Ccac-Mavuna) vendredi 9 décembre dernier, intitulée : «Le cinéma un métier de collaboration, le cas de Carton Rouge».Bien que le réalisateur soit celui qui donne le ton sur quoi va ressembler le film, il a besoin de tout un monde au tour, notamment, un producteur, un réalisateur, un scénariste et un directeur artistique, entre autres. Dans le tournage d’un film, une étroite collaboration constitue un élément essentiel si l’on veut voir une création prendre véritablement de l’ascension et se frayer un chemin dans le milieu.
«Dans la réalisation d’un film, chaque avis compte sinon on se met une balle dans le pied. Il faut savoir lâcher du lest. Le plus difficile est d’accueillir les avis des uns et des autres pour ne pas finir en autofinancement. Il faut savoir écouter celui qui dit que telle chose ou telle autre ne marche pas sans pour autant avoir à tout accepter ou tout refuser. C’est l’étape la plus difficile et la plus importante», a soutenu le réalisateur lors de cette conférence initiée par l’Union européenne.En matière d’écriture cinématographique, le scénariste a besoin de recourir, par exemple, au style poétique, littéraire et journalistique pour que son idée puisse prendre corps et avoir du sens.
On l’aura compris, la réalisation d’un film reste une opération plutôt complexe qui demande que chaque pièce fonctionne en commun accord et étroitement avec les autres.
C’est ainsi que pour la réalisation de Carton Rouge, Mohamed Saïd Ouma a dû rencontrer «une trentaine d’athlètes» pour pouvoir écrire. Une collaboration nécessaire pour pouvoir être dans la peau des acteurs. «Avec plusieurs jours de tournage, je me suis trouvé avec des heures d’image, j’ai dû aussi faire confiance au monteur qui m’a rendu un film de deux heures trente, puis un peu moins. Il faut savoir faire confiance aux techniciens si on veut pouvoir les mettre à l’aise. Tous les techniciens au jour du réalisateur ne sont pas des touches boutons, ce sont des professionnels qui savent ce qu’ils font et on doit être capable de les prendre pour ce qu’ils sont. C’est pourquoi, il est important d’écouter leurs propositions», devait-t-il conclure.