Dans le cadre de l’Exposition universelle 2025 à Osaka, au Japon, l’Union des Comores a organisé un Forum économique visant à positionner l’archipel comme une terre d’investissement «aisément accessible, compétitive et tournée vers l’avenir». Les discussions ont porté sur trois axes majeurs que sont «ce que les Comores peuvent offrir aux partenaires, les domaines dans lesquels elles recherchent des investissements, et la manière dont elles souhaitent bâtir des relations économiques durables».

Les représentants comoriens ont mis en avant le potentiel en ressources naturelles de leur pays, notamment, les ressources halieutiques riches et diversifiées, des cultures de rente mondialement connues comme l’ylang-ylang, la vanille et le girofle, ainsi qu’un potentiel agricole encore largement sous-exploité. Le ministre de l’économie, Moustoifa Hassani Mohamed, a affirmé que la délégation comorienne était venue à Osaka dans le but clair de nouer des partenariats avec des entreprises japonaises, des institutions financières et des opérateurs souhaitant s’ouvrir à de nouveaux marchés.

«Rigueur, innovation et respect mutuel»

«Nous sommes ici pour co-construire des solutions et explorer ensemble des modes adaptés aux réalités locales et aux exigences internationales. Ce forum est un espace de dialogue franc, orienté vers l’action. Nous espérons qu’il sera le point de départ d’échanges suivis, d’investissement concrets, et de projets partagés. L’Union des Comores souhaite porter ses ambitions avec des partenaires comme le Japon, partageant une culture de rigueur, d’innovation et de respect mutuel», a-t-il insisté.

De son côté, la directrice générale de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi) a insisté sur les atouts qui peuvent attirer les investisseurs étrangers : «L’Union des Comores offre un terrain fertile aux investisseurs régionaux, un environnement des affaires structurés, un code attractif et un accompagnement de l’Anpi».
Nadjat, s’est, également, étendu sur le code des investissements comorien qui offrirait des avantages concrets aux acteurs engagés, notamment des exonérations fiscales jusqu’à 15 ans selon le secteur, un accès facile au foncier, une garantie de transfert de dividendes, ainsi qu’une priorité sur certains marchés publics pour les sociétés agréées.

«Nous avons été bien accueillis dès notre arrivée. Des efforts devront être déployés pour qu’il y ait de contact entre la délégation comorienne et les entrepreneurs locaux. Déjà, certains participants soulignent avoir eu de bons résultats de ce forum économique et j’espère que la journée de demain, sera encore meilleures», a déclaré le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture et de la Pèche, Ali Mohamed.
Pour sa part, le maire de la ville japonaise de Komoro a exprimé son souhait de développer des échanges durables avec les Comores.

Une volonté partagée

«L’occasion pour moi de m’émouvoir et me réjouir de l’accueil qui nous a été fait il y a quelques semaines dans la ville de Komoro. Nos noms qui se ressemblent pourraient être le point de départ d’un jumelage et nous nous sommes assurés qu’au-delà, l’amitié qui est née entre nous, mènera à conduire la poursuite de projets conjoints entre nos deux pays dans l’intérêt commun. En ma qualité de représentant du gouvernement comorien, je me fais le porte-voix de la vision Comores émergents 2030», a assuré le ministre de l’Economie.

Le forum a également permis de rappeler les points communs entre l’Union des Comores et le japon. Un relief volcanique, des projets de centrales géothermiques, une richesse marine symbolisée par le cœlacanthe ou en encore d’espèce étudiée par des expéditions japonaises en 1904. Le plus important dans ce forum semble ainsi la volonté partagée de développer le tourisme et l’économie bleue comme leviers pour atteindre les Objectifs de développement durable (Odd).