Cinquante-quatre délégations de pays membres de l’Union africaine prennent part à cette 6e édition du Congrès culturel panafricain. En plus des échanges autour de différentes thématiques sur la culture et les arts, une exposition de produits artisanaux africains est organisée au Palais du peuple de Hamramba à Moroni où a lieu l’évènement. Des sculptures, des habits traditionnels comoriens et d’autres pays africains, des tableaux d’art, de la nourriture et divers produits de fabrication locale, donne vie au hall d’entrée du Palais du peuple grâce à toutes ces couleurs qui s’entremêlent.
Parmi les exposants, Ajani Teslim Adedamola, styliste/entrepreneur et avocat culturel qui a fait le déplacement depuis Lagos au Nigeria. Dans son stand situé à l’entrée gauche du Palais du peuple, l’on retrouve des robes, des chemises pour hommes, femmes et enfants cousus avec du tissu traditionnel. Pour sa première fois aux Comores, le jeune styliste dit être marqué par l’hospitalité des comoriens : «C’est avec grand plaisir que je suis venu participer au 6e congrès culturel panafricain de l’Union africaine à Moroni.
Les Comoriens sont très gentils et, de manière générale, les travaux se déroulent bien et sont très éducatifs du fait que ce rendez-vous constitue une rencontre entre personnes partageant les mêmes idées avec, comme unique objectif, la promotion des secteurs de l’art et de la Culture», apprécie-t-il.Ajani Teslim Adedamola se dit «confiant» qu’à l’issu de ces trois jours de travaux, des résolutions sur l’art, la culture et le patrimoine seront prises qui feront en sorte que ces secteurs puissent devenir, effectivement, des leviers de la construction de l’Afrique.
«Je suis venu pour vendre mon nom»
Cependant si, pour certains exposants, l’exposition est l’occasion de vendre des produits, d’autres voient en ce genre d’événement, le moyen de se faire connaître des autres. «Quand je participe à des événements pareils, je gagne beaucoup plus que de l’argent. C’est l’occasion de faire connaître mes œuvres à toutes les délégations présentes. Et c’est déjà beaucoup sans parler du partage d’expériences et de connaissances», assure, pour sa part, l’artiste Ben Ahmed qui se résume en ces termes : «je suis venu pour vendre mon nom».
Autre aspect présent au congrès, la création de parures. Pour sa première participation à ce genre d’activités, l’historienne au musée du Centre national (comorien) de documentation et de recherches scientifiques (Cndrs) Salwat Youssouf, a collé un thème à ses créations : «C’est sous le thème : «art de la parure bio-culturelle des Comores» que je fais mes créations.
L’idée m’est venue alors que je travaillais au musée du Cndrs à Mwali où on s’est convenu d’ouvrir des galeries pour pouvoir proposer des choses aux touristes. C’est là qu’on a eu cette idée, surtout que ça entre dans le cadre du tourisme durable et de la protection de l’environnement», a-t-elle expliqué.
Par rapport au déroulement de l’évènement, la jeune créatrice de parure accorde une «Mention très bien» aux organisateurs.
Pourvu que ça dure.