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Exposition sur l’ylang-ylang I Mettre en valeur des acteurs de cette «huile essentielle»

Exposition sur l’ylang-ylang I Mettre en valeur des acteurs de cette «huile essentielle»

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Le socio-économiste, auteur et photographe, Pierre Johnson, accroche 26 clichés sur les cimaises de l’Alliance française de Moroni

 

Après le vernissage, tenu le 16 juin dernier à l’Alliance française de Moroni (Afm), l’exposition «Femme et homme de l’Ylang Lang aux Comores» proposé par le socio-économiste, auteur et photographe, Pierre Johnson est visible sur les cimaises de l’institution française jusqu’au 28 juin prochain.Ici, on dévoile vingt-six photographies qui mettent en valeur le travail d’acteurs en matière d’huile essentielle d’ylang ylang et leurs métiers. Cueilleuses, producteurs, distillateurs et techniciens de distillation sont, toutes et tous, mis à l’honneur. Eux qui sont, généralement, cachés dans les coulisses laissant d’autres sur la scène et devant les feux des projecteurs.


«Si l’huile essentielle d’ylang ylang est mondialement connue depuis le 20è siècle, à travers des parfumeurs comme Givaudan et son Chanel 5, les hommes et les femmes qui, par leur travail et leur collaboration, lui donnent jour restent le plus souvent dans l’ombre, y compris aux Comores», a semblé déploré Pierre Johnson lors de la présentation de cette exposition qui avait attiré une foule certaine lors du vernissage. Cela, avant de rappeler, également, que les îles de l’Archipel des Comores sont connues comme étant «Les îles aux parfums», et que l’île de Ndzuani, était le cœur de la production mondiale et de distillation de la fleur d’ylang ylang, dont le parfum embaume toute l’année les chemins ruraux bordant les plantations. Cette exposition de photographies prises entre 2019 et 2022, met en valeur, pour la première fois, ces hommes et ces femmes qui, parfois, travaillent à rendre riches les autres en cultivant et produisant une essence qui vaux de l’or pour le revendeur.


«La fierté de participer à la production de cette essence précieuse, utilisée en parfumerie et en cosmétique, n’efface pas toujours la dureté de l’effort. Cependant, depuis 2021, le dialogue et la reconnaissance des acteurs se sont grandement améliorés», soutient le photographe.«Pierre Johnson, socio-économiste, auteur et photographe confirmé, sillonne depuis 2019 les Comores, en appui au développement durable et équitable de produits d’exception et de demande mondiale que sont l’ylang ylang et la vanille». Il est également auteur de La chaine de valeur des huiles essentielles d’ylang ylang des Comores, entre crises et développement durable. (Carnets de recherches de l’océan Indien n° 9, 2023).


Il est, également, l’auteur de trois ouvrages sur le commerce équitable au Guatemala, au Mexique, et sur les Alternatives à la Biopiraterie. Pierre Johnson écrit régulièrement des articles pour Alternatives économiques, avec un angle original sur les relations internationales, notamment sur l’émergence de la consommation biologique en Chine (2018) ou à propos de la polémique entourant l’utilisation et l’efficacité de l’utilisation de l’espèce «Artemisia annua» durant la pandémie de la Covid-19. «L’exposition s’est déroulée dans une bonne ambiance avec différents intervenants à l’instar de la directrice de l’Alliance française de Moroni, Anaïs Bonnet Bonamino, une brève présentation de l’exposition avant que les maitres mots de l’exposition ne montrent leur ressenti notamment le photographe lui-même qui a opéré de sa magie en Visio-exposition», a précisé le chargé culturel de l’Alliance française de Moroni, Gamil Abdou Chanfi.

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