logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Exposition Universelle 2025 au Japon I La musique comorienne fait vibrer Osaka

Exposition Universelle 2025 au Japon I La musique comorienne fait vibrer Osaka

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

image article une
«Je suis fier de faire découvrir le shikomori, vitrine de notre musique et de nos rythmes. Le public japonais a été très ouvert, malgré la barrière de la langue» (Goulam)

 

A l’occasion de la «Journée nationale des Comores», célébrée le 12 août à l’Exposition Universelle d’Osaka 2025, la Culture et la musique comoriennes ont enflammé le Japon. Deux voix phares de l’archipel, Soubi et Goulam, ont porté haut les couleurs des îles devant un public venu du Japon et d’ailleurs. La prestation artistique a été ouverte par Soubi, accompagné de ses deux musiciens, qui a su captiver l’audience grâce à son gabusi et à sa voix légendaire. Avec des titres emblématiques comme Nkabwa zakokwa, l’émotion a traversé la barrière de la langue et atteint la salle entrée véritablement en transe.


La prestation, saluée par un standing ovation, est allé au cœur d’un Soubi plus qu’enthousiaste : «Le concert s’est très bien passé et j’espère que la suite de l’événement continuera dans cette lancée. Merci au public japonais qui nous a donné le sourire en retour. Nous sommes heureux d’être ici», devait-il déclarer, tout ému.
Après avoir chauffé la salle, Soubi a passé le relais à Goulam qui, dès les premières notes de Féréré, a conquis Osaka. Entre afro-love, zouk et compas, il a fait bouger le public avec des morceaux comme Bweni et Sukari, mêlant habilement le shikomori et le français. L’ambiance était telle que des personnalités et officiels, dont le ministre de la Culture, Moustoifa Hassani, le gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mzé, et le président de l’Union des chambres de commerce, Chamsoudine Ahmed, se sont laissés entraîner sur la piste.


En plein show, Goulam a lancé : «je vous invite à découvrir les Comores, notre beau pays». Surpris par la ferveur japonaise, il a confié qu’il ne s’attendait pas à avoir autant de fans au japon : «A la fin, ils m’ont demandé des photos. C’était un moment convivial que j’ai adoré. Merci au public japonais et à la délégation comorienne qui m’a permis de représenter mon pays dans un événement d’une telle envergure. Arigatō».Véritable «soigneur des cœurs», Goulam a fait jaillir l’amour sur Osaka avec une playlist qui n’a laissé personne indifférent.

Drapeaux comoriens

Le public, drapeaux comoriens à la main, s’est levé pour danser avec lui : «Je suis fier de faire découvrir la langue comorienne, vitrine de notre musique et de nos rythmes. Le public d’Osaka est très ouvert, malgré la barrière de la langue. Ils m’ont insufflé une énergie incroyable. Je suis honoré de représenter mon pays», a-t-il confié.
Tout au long du concert, un film documentaire projeté en arrière-plan a mis en lumière la richesse naturelle et culturelle des Comores à grand renfort de plages paradisiaques, paysages époustouflants et traditions vivantes.


Pour le spectateur japonais, Haruki Sakura, l’expérience fut mémorable. «La musique comorienne est explosive. Avec deux chanteurs très différents, passant de la douceur à des rythmes ancestraux, l’énergie n’a jamais faibli. Et la vidéo projetée en arrière-plan nous a donné envie de visiter ces îles magnifiques. Bravo aux Comores pour cette performance qui nous a fait danser», a-t-il lancé.

Commentaires