L’association Djuzur Création a présenté sa première expo-vente hier au siège du Réseau national femme et développement. Cet évènement qui va s’étendre sur trois jours, vise entre autres, à offrir une vitrine à cette structure qui a vu le jour il y’a trois ans. Couture, borderie, chantournage en bois et peinture sont exposés sur douze stands.

A cette occasion, Djuzur Création fait la part belle à de nouvelles techniques de création en transformation de vêtements, chute de tissu recyclé ainsi que d’autres techniques d’une originalité certaine.

“Notre objectif est d’offrir une vitrine pour permettre à la créativité et à l’industrie comorienne de rencontrer les consommateurs. Nous allons insuffler beaucoup de changements dans notre manière de travailler. En plus de la qualité, nous arrivons à produire également en quantité”, précise la présidente de l’association qui estime que “la population peut aider à développer notre couture en misant sur la consommation locale”.
Zaharia Soule “déplore” le fait que les Comoriens n’accordent que peu d’importance à l’apprentissage et à la formation professionnelles qui pourtant, selon elle, jouent un rôle déterminant dans le développement de la société.

A ce propos, un des objectifs majeurs de l’association va consister à miser sur une formation de qualité pour espérer donner à la couture comorienne les moyens et les qualités qui lui permettront de s’exporter et, ainsi, d’offrir des chances supplémentaires à l’avenir de la jeunesse.

“Il est temps que les jeunes Comoriens rompent avec le rêve de lendemains qui chantent dans l’expatriation et qui se révèle, souvent, être une véritable voie de garage. Nous devons donner une éducation patriotique à nos enfants en les incitants à rester dans le pays et à travailler pour lui car il n’attend que nous pour se développer”, soutient Zaharia Soule.

Dans ce rendez-vous dédié à la valorisation de l’artisanat trône notamment le bako djema ce cuiseur économique qui vise réduire l’utilisation du bois comme combustible. Des soudeurs proposent quatre gammes de cuiseurs pouvant supporter jusqu’à vingt kilogrammes.

Djuzur Création est née une initiative du Réseau national femme et développement qui est attaché, entre autres, au développement de la culture comorienne. “Le public a répondu à l’appel, je ne peux qu’être comblée en constatant le succès rencontré par cette exposition”, a exulté pour sa part la présidente du Réseau femme et développement, Miriam Abdallah.

Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l’autorisation d’Al-watwan.