Après avoir fait une minutieuse analyse du statut de la femme dans la société, ces peintres et photographes en herbe ont choisi dorénavant de militer pour son bien-être. «J’ai choisi de défendre la femme parce qu’elle reste marginalisée, malgré les efforts qu’elle déploie au quotidien. Nous constatons dans ce pays que les femmes sont nombreuses à être diplômées, mais elles ne sont pas pour autant mises au-devant de la scène. Et ce dans presque tous les domaines. Avec ma peinture, j’essaie de redorer son image et lui donner cette place qu’elle mérite», a expliqué le graphiste Imam Toibibou.

Un des murs du Casm était couvert de tableaux et de photos montrant les différents métiers que pratique la femme. Cette exposition montre combien cette dernière domine largement le monde de l’art artisanal.  «J’ai choisi d’utiliser l’illustration vectorielle, en ceci qu’elle offre une palette de couleurs qui n’existent pas dans la peinture faite à la main. Je voulais pouvoir mettre en évidence à la fois la beauté, le travail et le combat acharné de la femme. En somme, rendre ce monde meilleur», a montré l’un des exposants, Haslar Hassani.
En guise de précision, l’illustration vectorielle, en informatique, est une image numérique composée d’objets géométriques individuels qui a pour objectif de redonner plus de couleur à l’image.

Cette exposition de quatre jours a vu la participation de plusieurs exposants. Ils sont tous réunis au tour d’un seul et unique thème : la valorisation de la femme. «C’est un honneur pour moi de défendre la personnalité de cet être si cher qu’est la femme. L’avenir du pays repose carrément sur ses épaules, elle qui assure l’éducation au niveau de la famille. Dorénavant, ma peinture ne cessera de montrer son importance dans notre société», a conclu Kheir Eddine Abdou ou LSH de son nom d’artiste.