La cérémonie officielle de la Journée internationale des musées a été célébrée, hier, au Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) sous le thème : «Le pouvoir des Musées». Une journée marquée par des moments d’échanges et de partages autours de danses traditionnelles, du vernissage, de slam, de concours et d’ateliers de recyclage à l’intention des élèves et des enfants ainsi que diverses activités ludiques.
Une courte biographie du plasticien révèle que Ben Ahmed Nourdine «s’est marié aux métiers des arts et de la Culture dès sa tendre enfance. Le natif de Singani ya Hambu a été, d’abord, attiré par le dessin et la calligraphie avant de se consacrer au pinceau pour des tableaux abstraits et figuratifs». Toujours selon cette biographie, son travail acharné lui a vallu la reconnaissance de ses pairs et des amateurs des arts et de la Culture. A l’occasion de la simulation de l’expo Dubai 2021, en juillet de l’année dernière, son œuvre en noir et blanc, «Mbaba Oumaya», a été acquise par la commissaire générale comorienne aux expositions universelles et offerte à l’ambassadeur des Emirats arabes unis aux Comores, Saeed Mohamed Al-Muqbal.
Un thème «murement réfléchi»
«Une oeuvre qui semble avoir contribué à la coopération entre les Comores et les Emirats arabes Unis», émet ce document.A cette occasion, la commissaire aux expositions, après avoir rendu hommage aux organisateurs et aux partenaires de cet évènement «qui met en valeur les artistes», a fait part de sa disponibilité à accompagner l’artiste dans ses travaux.«Ce thème, «Le pouvoir des musées», je le qualifierais de «pouvoir de la jeunesse» car susceptible de créer des emplois stables et durables». Rahamatou Goulam s’est engagé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour accompagner le jeune artiste très prolifique. Ensuite, elle l’a invité au Centre national d’artisanat comorien (Cnac) où «un projet pour soutenir les jeunes, leur fournir les matières premières afin de leur faciliter le travail» aurait été mis en place.
La directrice adjointe du Cndrs, Batouli Saïd Abdallah, a soutenu que le musée des Comores a «toujours joué son rôle d’éducation» depuis sa création il y’a quarante ans et rappelé que son institution accueillait une exposition sur le thème de la migration «aux Comores et dans le monde».Pour sa part, l’artiste – qui s’est qualifié d’«autodidacte» – a organisé une visite guidée de ses tableaux et accessoires, et fait part de sa «passion pour le dessin, le recyclage et la sculpture» : «Je me base surtout sur l’actualité mondiale et c’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à choisir le thème de la migration. Nous savons, tous, ce qui se passe pour nos frères et sœurs qui périssent en mer en voulant se rendre en France ou ailleurs en Europe, en passant l’Afrique du nord. J’ai choisi le thème de la migration pour sensibiliser l’opinion sur ce grave problème», devait préciser Ben Ahmed, qui a conclu son intervention en lançant un appel de soutien à toutes celles et ceux qui peuvent l’aider à suivre sa passion.
