Les 5 stylistes ont mis en avant le wax, un tissu africain, qu’ils ont su donner, à force de travail et d’innovation, une touche de modernité. Le public, à forte dominance féminine, se souviendra sans doute des modèles proposés notamment par Zakaria Mohamed, de Zeden couture. Les modèles, faits de mélanges de diverses matières, et fortement travaillés, sortaient quelque peu de l’ordinaire. Le styliste, pour rappel, avait déjà sublimé le salon de Mayotte en 2014.

Abdouchakour Ibn Abass lui emboitera le pas en 2017, en remportant le troisième prix du même salon, grâce à sa robe modèle araignée : le clou du spectacle. Une robe que la top model Nouzla Nourdiny arborera fièrement. "J’ai beaucoup admiré la robe, avec ses multiples accessoires. C’est une pièce magnifique. La meilleure de toutes", s’enflammera-t-elle à l’issue du défilé.

Seule ombre au tableau du styliste, cette robe qui laissait tout transparaitre, et qui a choqué un public peu habitué. "Etre styliste, c’est oser ! Ce n’était qu’une petite démonstration ", se justifiera Abdouchakour Ibn Abass.

"Ce défilé occupe une place particulière. J’ai eu le plaisir de travailler exclusivement avec des stylistes comoriens", confiera Mlinde Mohamed Ali Mohamed Arkoun, grand habitué des défilés des modes, qui avouera au passage sa préférence pour les modèles proposés par Farouk Antoine.

Le public est reparti enthousiasmé. "C’était un magnifique défilé. Les stylistes ont présenté des modèles très originaux. Ce genre de soirées culturelles manque au pays", dira Sitty Said. La jeune femme, qui n’en est pas à son premier défilé, affirmera avoir "plus apprécié" la Fashion show 2016.

Dsd