logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Festival cuturel de Tsidje I Pour une revalorisation des arts traditionnels

Festival cuturel de Tsidje I Pour une revalorisation des arts traditionnels

Culture | -

image article une
Cette toute première édition a éveillé l’attention de plus d’un. Ce fut une réussite. Du sambe au mdiridji, Shigoma, bora à l’art oratoire, l’Association culturelle pour le développement de Mbeni, Barakati mdiridji de M’kazi, Ujsi d’Ikoni ont rappelé une belle page de l’histoire des arts comoriens.

 

L’association Tsidje-Ulanga a organisé sa première édition du Festival des danses et jeux traditionnels le 16 et le 17 octobre dernier à Tsidje au centre de Ngazidj. Les troupes culturelles de Mbeni, de M’kazi et d’Ikoni y ont proposé leurs plus belles chorégraphies qui mettent en valeur les chants et les danses traditionnelles comoriennes. Le public a, ainsi, eu droit à du sambe, du mdiridji, du shigoma et encore du bora.


Si certaines prestations ont laissé entrevoir quelques imperfections, ce n’est certainement pas celles de l’Ujsi d’Ikoni Djabal et du Barakati Mdiridji de M’kazi. “C’est un grand plaisir de voir des jeunes danseurs de 8 à 10 ans défendre notre patrimoine artistique avec tant de fougue. Avec eux notre culture est entre de bonnes mains” s’est réjoui Saïd Ahmed Boina. Les thèmes des chants ont appelé à la protection de l’environnement, au patriotisme, au respect des libertés individuelles et rappelé les sacrifices des anciens pour la libération du pays. “C’est édifiant. Ces danseurs nous ont fait voyager. Vivement la deuxième édition”, devait-il conclure.


La troupe de danse, Barakati mdiridji de M’kazi a donné encore plus de couleurs à cet évènement à travers plusieurs tableaux aux rythmes variés. Le mdiridji est une danse que l’on voit de moins en moins dans les concours de danses traditionnelles. Munis chacun d’un tambour, les douze danseurs et danseuses de la troupe ont chanté, dansé et joué de façon parfaitement coordonnée avec leurs instruments tout au long de cette prestation plutôt originale.


“Ce festival peut être un coffre de valorisation et de conservation de danses et jeux traditionnelles du pays. Pour une première édition, l’association Tsidje-Ulanga a fait forte impression. Elle nous a mis dans les meilleures conditions pour réaliser des prestations de bonne qualité”, a apprécié le danseur Mahmoud Ali.Dans cet événement dédié à la valorisation et la conservation des traditions, l’art oratoire a également eu son mot à dire. L’artiste pluridisciplinaire, Takia Ali Ahmed Abdallaha de l’association Kam’art culture a fait sensation avec son Idumbio (complainte) fort apprécié.Avec un si bon départ, ce rendez-vous promet de belles choses pour ses prochaines éditions.

Mahdawi Ben Ali

Commentaires