Le comédien et metteur en scène, Soumette Ahmed, vient de remporter le grand Prix de la première édition du Festival du théâtre africain tenu à Rabat au Maroc avec son spectacle : «Je n’ai pas de nom» créé en 2014. Il empoche un chèque de 10.000 euros.Dirigée par Thomas Breant, cette création adaptée et mise en scène par Soumette Ahmed devait se mesurer avec dix autres spectacles issus du Cameroun, du Burundi, du Mali, du Kenya, de la Guinée, de la République démocratique du Congo, du Benin, du Burkina Faso et du Maroc.
«J’ai mis du temps à réaliser l’immensité de cette belle victoire. C’est un honneur de pouvoir représenter le pays et se mesurer avec les meilleurs artistes du continent. Ce prix est loin d’être le fruit du hasard, Thomas Breant et moi avons beaucoup travaillé pour. On se devait de donner le meilleur de nous-même car c’était tout un pays qu’on devait représenter», a soutenu un Soumette Ahmed aux anges.
Pour le président du Centre de création artistique des Comores, ce prix est celui de «l’ouverture et de la confiance en soi». Cette consécration est la quatrième de Soumette Ahmed au niveau international après, notamment, le Prix Passe-portes en 2015. «Le Festival du théâtre africain et son grand Prix vont nous ouvrir au monde. Je pense qu’avec les contacts que je me suis faits, nous allons pouvoir être programmés un peu partout, à nous d’en profiter. Un grand merci à ma femme et au cercle d’amis artistes qui m’ont réservé un accueil chaleureux une fois à la maison», devait conclure le metteur en scène comorien.
Le «Prix de l’ouverture»
Ce festival est mis en place pour la promotion de la Culture africaine. Il doit constituer un tremplin pour le développement des industries créatives et culturelles du continent.A cette occasion, spectacles, échanges, rencontres et débats ont été à l’honneur. «Cela m’a fait un plaisir fou de voir les étudiants comoriens venir au spectacle et me soutenir en masse. Les autorités comoriennes à Rabat m’ont bien accueilli. J’étais, par contre, sidéré par le peu de réaction des responsables culturels sur place au pays. C’est comme si ce prix ne signifiait rien pour ce pays que nous aimons. Dommage!», a-t-il regretté.
