Le Festival d’Arts contemporain des Comores (Facc) a levé ses rideaux hier, lundi 18 novembre au Groupe scolaire Fundi Abdoulhamid (Gsfa) à Moroni avec, notamment, la projection du film Koungou de Naftal Dylan et Mass Youssoupha.
Koungou c’est l’histoire de deux lycéens, Hakim et Izak, qui luttent chaque jour pour échapper à un destin marqué par la violence dans l’ombre des quartiers difficiles de Mayotte. "Tandis qu'Hakim aspire à intégrer la bande d'Izak, en quête d'une famille choisie, Izak lutte pour survivre dans cet environnement impitoyable. Leur fraternité est mise à l'épreuve lorsqu'ils découvrent une structure spécialisée, promesse d'un avenir meilleur. Entre loyauté et désir de rédemption, leur parcours est ponctué de choix déchirants qui façonneront leur destinée et testeront les liens de leur profonde amitié. Ce récit poignant explore les complexités de la jeunesse en marge, confrontée à la dure réalité d'une société en crise", peut-on lire en synopsie.
Comme pour chaque édition, ce sixième rendez-vous qui – qui va s’étaler du 18 au 24 novembre 2024 – va laisser ses empruntes à travers expositions, conférences, projections de film, défilé de mode, Ukumbi.
Cette fois-ci, c’est autour de l’ambassadeur des Comores à l’Unesco, Mohamed Bajrafil, d’être le parrain de ce festival international où on pourra apprécier les talents d’artistes comoriens et d’ailleurs.
Ce mardi, l’Ong Dayima va tenir une exposition et une conférence à l’Université des Comores (Udc) sous le thème "l’art et le développement durable", pendant que Greg Baltazar et Natacha Bounet vont tenir une conférence et proposer des "performances" et une exposition de l’art martial Ngami kwaili au Foyer des femmes de Moroni.
"Je vous invite à venir découvrir tous les films programmés pour cette nouvelle édition. Chaque fois que je parlais avec les réalisateurs et producteurs, ils étaient enchantés d’être vus aux Comores du fait que leurs films n’ont jamais été montrés ici. C’est important et je suis comblée de pouvoir partager avec vous, tous ces films et ces productions qui parlent d’histoire contemporaine. C’est bien là, la magie du cinéma, pouvoir restituer l’histoire, parce que nous savons qu’il y a des moments dans l’histoire qui ont été cachés, oubliés et ignorés", déclarait, hier, la productrice et réalisatrice de film documentaire, la Franco-sénégalaise, Lydie Diakathe.
Encore une fois, les organisateurs du Facc ont concocté un programme riche visible au Palais du peuple à Hamdramba, au Foyer des femmes de Moroni, à la place de l’indépendance, à la médina de Moroni, au Restaurant le Retaj, au lycée français Henri Matisse et à Fundi Abdoulhamid.
Entretemps, les étudiants de la Faculté des sciences de l’Université des Comores pourront suivre la conférence de Ndeye Marie Fall sur "l’histoire générale de l’Afrique à Mandiacult : les 7 travaux du patriarche africain, Amadou Mahtar Mbow".