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Festival international Bangwe de l’Oralité I Dix journalistes culturels formés au Ccac

Festival international Bangwe de l’Oralité I Dix journalistes culturels formés au Ccac

Culture | -   Elie-Dine Djouma

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Durant trois jours, le Béninois, Cossi Eric Azanney, va former, au Ccac-Mavuna, dix chroniqueurs culturels comoriens dans le cadre du Festival international Bangwe de l’Oralité organisé par kam’Art culture. Objectif : «outiller» les journalistes de la discipline pour leur permettre de mieux couvrir l’activité artistique et culturelle, et d’être aptes à «apporter la plus-value nécessaire à la promotion de la Culture» dans leur pays.

 

Dans le cadre du Festival international Bangwe de l’Oralité (Fibo) de kam’Art culture, des journalistes de la rubrique Culture des médias comoriens bénéficient, à partir d’hier, une formation de trois jours, au Centre de création et d’animation culturelle Comores (Ccac-Mavuna) à Moroni sur, notamment, la manière de couvrir et de publier sur les évènements culturels.


«Il y a des choses qui se font, mais certaines nous sont inconnues. Il est, donc, nécessaire d’insuffler une nouvelle dynamique, notamment, grâce à une ouverture à l’international. Je suis persuadé que les journalistes et acteurs culturels comoriens sont prêts à cela», s’est laissé convaincre le slameur international comorien, Rahim El Had, à l’origine de cette formation destinée, selon lui, à «aider au rayonnement de la Culture comorienne partout dans le monde par le canal des médias».

«Mieux remplir ma mission»

Selon ce dirigeant de Kam’Art culture, les participants peuvent, par ailleurs, à partir de cette formation, se faire une place dans les réseaux internationaux car «ils vont être mieux outillés» pour faire leur travail.En octobre dernier dans votre quotidien, le chroniqueur culturel, Mahdawi Ben Ali, constatait que la Culture et les Arts avaient beaucoup mal à se faire une place dans les médias. Abondant dans le même sens, l’ancien reporter culturel du quotidien La Gazette des Comores, Abdillah Oubeidillah alias Yazid, estime que les journalistes comoriens «montrent très peu d’empressement à parler Culture dans les médias» ce qui explique, toujours selon notre confrère, que les rubriques Culture soient «très peu fournies».

Dans la foulée, le reporter culturel à Hayba fm, Soidridine Mohamed, qui suit la formation, renchérit : «tout le monde veut couvrir la politique ou le sport, mais peu cherchent à promouvoir les activités artistiques et culturelles». «Je suis là dans l’espoir de me doter des outils qui me permettront de mener à bien ma mission de bien couvrir le secteur».En ce qui le concerne, le formateur, Cossi Eric Azanney, s’est dit «marqué par la motivation» dont feraient preuve les participants : «les interventions des uns et des autres prouvent qu’ils ont une idée claire du problème à résoudre», assure-t-il.

De longs échanges

Par cette formation, il s’agit d’aider les journalistes à être aptes à apporter la plus-value nécessaire à la promotion de la Culture dans leur pays.
«Il faut aider les Comores à se hisser au niveau des autres Nations. Nous essayons de donner des outils, des formalisations et d’insuffler plus de professionnalisme aux acteurs de culture», commente Cossi Eric Azanney.Lors de la première séance de la formation qui a vu la participation de journalistes de l’Ortc, Hayba fm, Al-fajr et Al-watwan, entre autres, un long échange a eu lieu sur les «maux» de la presse culturelle locale. Outre les modules sur la manière de rédiger des portraits, des comptes-rendus, et de mener des interviews, les participants devaient, par ailleurs, échanger sur les disciplines artistiques et culturelle les plus prisées aux Comores, les difficultés auxquelles ils doivent faire face dans leur travail, la place accordée par les médias à la rubrique «Arts et Culture», ainsi que sur leurs attentes dans la formation.

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