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Festival international Bangwe de l’Oralité I La première édition baisse ses rideaux

Festival international Bangwe de l’Oralité I La première édition baisse ses rideaux

Culture | -   Elie-Dine Djouma

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Elle a été close samedi à Mbeni au terme d’une soirée animée. Des artistes comoriens, ivoiriens et français se sont produits et parlé de l’amour, de la vie mais surtout de la lutte contre la pédophilie.

 

C’est dans une ambiance riche en sons, en couleurs et en engagements divers que le premier Festival international Bangwe de l’Oralité (Fibo) a pris fin, samedi soir à Mbeni à l’est de l’île de Ngazidja. Cela après une semaine d’arts et de culture sous les auspices de Kam’Art, et faite d’ateliers et d’un spectacle de slam, d’une formation en journalisme culturel, d’une conférence débat sur «la vie et le parcours» de l’homme de culture, Ahmed Kamardine.


Ce samedi, un atelier de slam animé par les artistes ivoirien, français et comorien Nin’Wlou, Eniah et Chamssou, a eu lieu dans les établissements Ecole solidarité et Ecole Hamidou Ahmed Djabir (Ehad) et un concours mettant aux prises des élèves de ces deux établissements a été remporté par Mounira et Nisswata. Ces gagnantes ont reçu un chèque de 50.000 francs, un dictionnaire en shiKomori, français, arabe et anglais, le Kamusi offert par KomLink.


Plusieurs artistes se sont succédé sur la scène. De Saifillah, à Nawiya en assistant la production de Hicham accompagné de sa mère qui avait assuré le chœur de Nin’Wlou. Le Français Eniah a «slamé» en shiKomori et, avec son accent très particulier, est venu à bout de son texte sur l’»accueil chaleureux» à Mbeni où il séjourne : «Miwuparwa Eniah. Komori wudjuwa. Wuzade wa hayiri. Marahaba si wapvandzi. Leo, ngarendo ratsapvuhe. Mi mzungu, sha Komori, Nnarende narende», a-t-il lancé sous l’ovation du public.


Saifillah et Chamssou ont proposé des textes d’actualité dénonçant la pédophilie. «Na pvanu katsutsunguwa. Hayini shadisa». «Katsutsaha yeka wola mnanyile hawu yapveya», ont-ils enchainé pour sensibiliser sur le respect des plus jeunes.µLe spectacle animé par Youssouf Abdoul-Madjid en shiKomori et en français a atteint une dimension internationale. «J’ai aimé la liberté des textes qu’on nous a proposés. L’assistance s’est beaucoup amusée mais, devrait aussi être touchée par les violences sur les plus jeunes. J’ai eu, souvent, des frissons», a commenté notre confrère de Hayba fm, Ali Abdou Mouigni.


Avant la clôture, l’auteur, compositeur et interprète, Moegné Madi, a émerveillé le public avec son inséparable dzindze, un instrument traditionnel. Sa manière originale de jouer a fait bouger le public. Cerise sur le gâteau, il s’est proposé d’accompagner «Le Parolier du Karthala», – Rahim Elhad Ahamada, de son vrai nom – dans un de ses titres. Le même slameur international comorien qui n’est autre que le patron de Kam’Art culture, devait clore l’évènement en donnant rendez-vous pour une «prochaine» édition.Croisons les doigts…

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