Le «Parolier du Karthala», Rahim El Had, a pris part à la septième édition du Festival international de poésie-slam en Acadie(Fispa) qui s’est tenu du 1er au 15 octobre dernier à Moncton au Canada. Après participation au spectacle «Eclats de vers», le 8 octobre, il a enchainé avec un Master des ateliers d’écriture à l’Université et au collège. Après le Festival international de slam-poèsie, il a poursuivi avec une résidence d’écriture de quatre jours qui a réuni vingt-trois artistes de diverses nationalités.
Le natif de Mbeni n’est pas parti au Canada pour chômer. Là-bas, il devait prendre part à un autre festival, le 21 octobre prochain. Le président de l’Association Kam’Art Culture sera, également, le guest dans un vernissage d’exposition d’arts visuels qui se tiendra le 25 octobre. Ici, il offrira trente minutes de scène au cours desquelles il va entremêler l’art visuel au slam pour le vivre ensemble et la mixité culturelle.
«J’ai été ému par ce public d’âges très divers. Enfants, jeunes et adultes ont pris part au spectacle. Il y a des endroits où le public est composé exclusivement de jeunes et d’autres où c’est mixte. Le point commun entre ces publics, c’est que les gens sont très attentifs», a décrit Rahim El Had qui, à l’issue ce deuxième passage au Canada, se dit «marqué par la mixité, la diversité culturelle et surtout l’acceptation des uns et des autres». Bien que l’ambassadeur comorien soit partie au Canada spécialement pour le Festival international de poésie-slam en Acadie, il a enchainé avec une tournée à Moncton à Montréal en passant par Ottawa, Gatineau, Gaspésie et Toronto.
L’initiateur du Festival international Bangwe de l’oralité (Fibo) estime que sa participation aux scènes canadiennes va beaucoup apporter au slam comorien. «Etant président de l’association Kam’Art culture, je vais essayer de ramener de nouvelles touches dans les différents évènements que nous organisons au pays. Si tout se passe bien, nous y aurons régulièrement des invités d’honneurs canadiens notamment dans le Festival international Bangwe de l’oralité. Cela ne va pas concerner seulement le slam mais les arts de la scène en général», a-t-il expliqué.Enfin, il va essayer de créer un pont culturel entre les deux pays et, notamment, revenir avec d’autres artistes pour les prochaines éditions et autres festivals.