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Festival international des musiques d’influence Twarab I Pour que renaisse un genre «oublié»

Festival international des musiques d’influence Twarab I Pour que renaisse un genre «oublié»

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Consciente des qualités du twarabu comorien et inquiète de son recule, l’Alliance française de Moroni va organiser la première édition du Festival international des «musiques d’influence Twarab». Pour tenter de faire revivre ce genre, jadis très populaire, des artistes de la Tanzanie, de Ngazidja, de Mwali, de Maore et Ndzuani vont se produire durant trois jours de chants folkloriques et de concerts.

 

L’Alliance française de Moroni a annoncé l’organisation, du 19 au 21 mai 2022, de la première édition du «Festival international des musiques d’influence Twarab», lors d’une conférence de presse, hier dans ses locaux.Des artistes de la Tanzanie, de Ngazidja, de Mwali, de Maore et de Ndzuani vont faire revire ce genre de musique qui a déjà écrit une belle page de l’histoire de la musique des îles grâce, notamment, à des artistes, comme Mohamed Hassane et aux médias sous la houlette des journalistes tel que feu le célèbre Abdallah Mansoib.


Lors de cette édition qui devrait être marquée par une forte présence de femmes, le programme va proposer des formations musicales jouant du twarabu et des musiques «cousines» pour donner l’occasion de redécouvrir ces expressions artistiques nées au croisement de l’Afrique de l’Est et de l’Océan indien. C’est pour se faire que le public retrouvera des artistes tel que Soubi, Dadiposlim, Komo, ou encore le tanzanien Tara Jazz.


Durant ces trois jours de festival, Salim Ali Amir, Saif El Watoine, Uwaridi (Tanzanie), Soubi, Mi Sambeco et d’autres vont investir la salle de spectacle, le café et le terrain de basket-ball de l’institution française avec des chants folkloriques et des concerts.


Outre les prestations scéniques, il sera proposé une boutique artisanale dans laquelle des artisans des plus talentueux proposeront leurs plus belles créations, une conférence sur le trarabu, ainsi qu’une exposition de disques et autres instruments et objets qui ont marqué les beaux jours de ce genre musicale.
«Il est dommage de voir que le twarab comorien, cette belle musique, n’arrive toujours par à raisonner au-delà des frontières.

Cette première édition n’est qu’un tour de chauffe. Nous espérons pouvoir inscrire ce rendez-vous dans le temps pour créer quelques chose d’important. Cela peut être un outil intéressant pour faire connaitre le pays. J’ai hâte de voir émerger dans le twarab, le Kassav’ comorien», projette le directeur de l’Alliance française de Moroni, Jean-Rémy Guédon qui a déclaré se «réjouir de constater une prédominance d’artistes femmes» dans cette première édition.


Aujourd’hui, le twarab a perdu beaucoup de terrain au profit d’autres genres, parfois étrangers. Où est passé le twarab, ce genre musical qui a bercé les Comoriens pendant de nombreuses années?
Avec ce festival, l’alliance française de Moroni espère que le pays va accrocher et faire de ce rendez-vous un évènement culturel de la région indianocéanique pour le bien de ce trésor comorien.
«Ce festival promet d’ouvrir beaucoup de portes. Nous avons allumé la mèche et ça va prendre. Techniquement et administrativement, les conditions sont réunies pour offrir au public, trois belles journées de festival», assure la directrice adjointe de l’Afm, Nasra Mohamed Issa.

 

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