C’est parti ! La première édition du festival international des musiques d’influence Twarab est lancée. La cérémonie d’ouverture a eu lieu hier, mardi 18 mai, dans la soirée, à l’Alliance française de Moroni, où se dérouleront les spectacles pendant ces trois jours (jeudi, vendredi et samedi). Plusieurs personnalités, notamment le ministre des Affaires étrangères, le conseiller de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France aux Comores, plusieurs artistes et amateurs de la musique comorienne en général, et traditionnelle en particulier, ont fait le déplacement.
A l’occasion, le directeur de l’Alliance française de Moroni, Jean-Rémy Guédon, a expliqué l’intitulé à travers lequel l’on a souhaité montrer les différents courants qui utilisent et se nourrissent de cette “belle musique”. “C’est également pour lui donner un écho au-delà de ses propres frontières”, a-t-il indiqué, émettant le souhait de voir ce festival devenir le prochain “Kassav comorien”. Jean-Rémy Guédon a tenu particulièrement à remercier l’artiste associé à cet évènement, Salim Ali Amir, pour “les nombreux conseils judicieux” qu’il a donnés.
Pour les autres participants à ce festival, le directeur général de l’Alliance a cité Komo de Mayotte, Saif El Watwane de Ndzuani, Taara et Uwaridi de Tanzanie, Soubi de Mwali Mi Sambeko, Salim Ali Amir et Cheikh Mc de Ngazidja. “Pendant ces trois jours, le café, la salle de spectacle et le terrain de sport seront animés de 17h à la fin de la soirée”, a-t-il fait savoir, remerciant l’ambassade de France, le Scac, l’équipe de l’Alliance ainsi que les partenaires.
Pour sa part, Salim Ali Amir a tenu à saluer et à remercier l’Alliance française et son directeur pour l’avoir associé à cette “brillante idée”. “Un festival de musique est devenu un évènement rare dans notre pays”, a-t-il déploré avant de souligner que le twarab est en declin, laissant la place à d’autres musiques bénéficiant de sponsoring. L’artiste a saisi l’occasion pour mettre en valeur la richesse du twarab qui doit, selon lui, être conservée pour être mieux vendue. “Aucun artiste comorien ne peut se passer du twarab car il influe dans toutes nos créations quel que soit le genre de musique”, a-t-il souligné.
En tout cas, l’idée a plu à tout le monde, en particulier au conseiller de coopération et d’action culturel, Patrice Thevier qui, dans son intervention, a rassuré qu’il y aura d’autres éditions dans les années à venir. Il remerciera les équipes de l’Alliance d’avoir mis en place cette initiative, mais également les partenaires qui ont soutenu l’organisation de cet évènement. “Le twarab est bien plus qu’une musique locale, c’est une musique universelle avec des influences arabes, africaines. Une musique qui vient des Comores, de Tanzanie. C’est une très belle idée”, a-t-il déclaré.