La compagnie Tche-za vient de dévoiler le programme de la troisième édition du festival international «Ntso Uzine» qui va lever les rideaux le 2 pour prendre fin le 7 novembre prochain. Contrairement aux précédentes éditions, celle-ci va mettre l’accent sur les arts du spectacle avec, notamment, sept au total dont cinq qui vont être en compétition chorégraphique.
Les organisateurs cherchent à donner leur chance aux jeunes chorégraphes comoriens qui, ces derniers temps, poussent comme des champignons pour le bien être de la danse du pays. Uduni de Kamal Mze Mbaba ou encore Mwana Halima de Haïtham Ben Ali respectivement interprétés par les groupes de Madjadjuu «King Crew» et «Afro Comoco».
Pour cette nouvelle édition, le public va également assister au Battle international Ye Mze ndo, un des plus grand rendez-vous de la danse urbaine aux Comores qui va mettre aux prises des danseurs comoriens et du sud-ouest de l’Océan indien comme à la précédente édition qui avait été remportée par le Comorien, Nayel Omar alias Nayboss. Vu l’importance qu’a pris la danse «Afro» aux Comores, elle a été insérée à ce Battle dans lequel les candidats ont habituellement concouru en New style, krump et break.
«Des jeunes chorégraphes émergent de plus en plus en Union des Comores. Nous voulons donc, à travers cette nouvelle édition, tourner les projecteurs sur eux. Nous aurons aussi à découvrir une collaboration artistique entre les Comores et La Réunion avec Seush de la compagnie Tche-za et Edith château de la compagnie 3.0 avec la création Faction», a précisé le chorégraphe de la compagnie Tche-za, Seush.
Hormis les rencontres, colloques et master classes avec des artistes et des professionnels, la compagnie Tche-za a également programmé des échanges sur l’évolution de la danse aux Comores. Une conférence qui va être animée par l’historien comorien, Dr Moussa Saïd Ahmed, et la chorégraphe et pédagogue, Edith Château, l’ancien chroniqueur culturel du quotidien La Gazette des Comores, Zid Yazid et le responsable des opérations à Comor’Lab, Youssouf Abdoul-Madjid.
«Il est important pour nous de programmer un débat et des échanges sur l’évolution de la danse aux Comores car bien qu’elle soit un des arts les mieux représentés, elle fait face, parfois, à une sorte de mépris dans la société en générale. La danse comorienne a pris de la hauteur tant au niveau national qu’international. Aujourd’hui, elle fait la fierté du pays, on doit en parler», exhorte Seush.
