Après de longues années d’absence, le Festival Mgamidji va signer son retour sur la scène culturelle comorienne du 28 au 30 juin prochain sous le thème «Impact des Tic sur la culture de la paix pour le développement». Au programme, des danses traditionnelles, des conférences, de la poésie, de la musique et bien plus encore, si l’on en croit ses organisateurs, l’association Mbeni Ngoma, selon lesquels cet événement est l’occasion pour diverses associations de «montrer comment la culture comorienne favorise la paix et renforce les relations sociales».
Cette onzième édition devrait être centrée sur les nouvelles technologies de l’information et leur rôle dans la valorisation de la culture : «nous aurons, par ailleurs, l’honneur d’accueillir le lauréat du dernier concours de slam à Madagascar, Hichim, ainsi que des stars comme Moustoifa Idaroussi», annonce le principal promoteur et initiateur du Festival. Bousri Ben Saïd assure, en outre, que le public peut s’attendre à un rendez-vous avec des spectacles «impressionnants et inoubliables qui célèbrent la beauté de la Culture comorienne avec des moments de joie et de découverte pour les participants».
Pour Bousri Ben Saïd, ce long moment d’absence du Festival Mgamidji s’expliquerait, en partie, par le manque de financement. A l’en croire, cependant, cette pause forcée leur a permis de «repenser le projet après avoir fait le bilan complet des précédentes éditions pour pouvoir espérer mieux organiser cette onzième édition». Pour se faire, les organisateurs estiment pouvoir compter sur leurs partenaires parmi lesquels la direction de la Culture.
Des entreprises comme Comores Télécom soutiennent financièrement et logistiquement cette nouvelle édition, s’est laissé convaincre notre interlocuteur, de «l’importance donnée aux Tic dans ce festival».
De même, des «personnalités politiques» et des hommes d’affaires comoriens vont, également, donner un coup de pousse. «Nous sommes également ouverts à toute aide, notamment de la part de passionnés de Culture», a précisé Bousri Ben Saïd qui assure, enfin, que son équipe «expérimentée» est capable d’assurer une organisation sans faille des spectacles et la gestion des participants».
Aux Comores, les initiatives pour des festivals poussent comme des champignons. Toutefois, rares sont celles qui arrivent à se maintenir dans la durée. Ceux organisés par des institutions étatiques tout comme ceux des associations, baissent toujours le rideau du jour au lendemain.C’est le cas, par exemple, du Festival national d’art et de Culture comoriennes (Fesnaco) initié en mars 2000 par le président Azali Assoumani, ou encore le Festival de la promotion du tourisme Comores (Fespacom) organisé en 2017 par l’Office du tourisme.