La conférence internationale sur la valorisation, la protection, et la conservation des patrimoines des Comores a eu lieu mercredi dernier à l’hôtel Al-amal, à Mutsamudu, à Ndzuani. Plusieurs points, notamment, le patrimoine comme un facteur de développement durable, levier de l’identité nationale, mais aussi le cas de l’Ujumbe, et des sultanats historiques des Comores sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, ont été abordés. Cette conférence organisée par le collectif du patrimoine des Comores (Cpc) entre dans le cadre de la fin des travaux de réhabilitation du palais Ujumbe, a réuni plusieurs organisations internationales et des partenaires, notamment l’Unesco, le ministère française de la Culture, l’ambassade de France, d’autres partenaires, mais également des autorités locales à l’instar du directeur de cabinet du gouvernorat, le maire de Mutsamudu, la direction de la culture et plusieurs d’autres responsables de différentes directions et associations.
«L’objectif principal de cette conférence est de promouvoir et comprendre l’importance du patrimoine, non seulement ses caractéristiques physiques et visuelles, mais également ses propriétés historiques, culturelles et sociales», a-t-on expliqué. La conférence avait également pour but d’examiner les défis et la gestion des patrimoines dans le cadre du patrimoine mondial, comme l’a démontré tout au long de la journée la présidente du collectif du patrimoine, Fatima Boyer.
Une journée du patrimoine ?
Plusieurs présentations et exposées ont été à l’honneur, notamment celle de Hachim Ben Saïd sur les régimes sultanesques à Ndzuani avant le transfert de la capitale «insulaire» de Domoni vers Mutsamudu. Il y a eu en outre l’autre présentation sur le patrimoine naturel et développement présentée par l’historien chercheur, Djabir Haddad, également point focal Centre national de documentation et recherche scientifique (Cndrs), mais également celle de la représentante de l’Unseco, Djabhana Saïd Ibrahim, qui a pendant son intervention évoqué plusieurs opportunités concernant «des fonds des financements qui seront disponibles pour des projets qui sont dans le programme culture de l’Unesco». D’ailleurs, Djabhana propose à ce que toute localité ait son musée pour raconter sa propre histoire.
Le palais Ujumbe, palais historique de Mutsamudu, était en péril ces dernières années. L’association Cham de La Réunion a entrepris de le réhabiliter et de l’inscrire sur la liste des patrimoines mondiaux. Ainsi, plusieurs recommandations ont été faites, notamment celle qui retient la journée du 4 décembre comme journée spéciale patrimoine des Comores.
Djalali-Eddine M. Moindze