L’exposition mixte du Laboratoire d’Arts, ouverte le lundi 22 avril, initialement pour une semaine, a finalement joué les prolongations jusqu’au samedi 4 mai. L’événement, qui a été perturbé par les mauvaises conditions météorologiques, a dû, en effet, être prolongé d’une semaine. «Nous avons juste organisé le vernissage. Nous n’avions pas eu vraiment le temps de voir ce qu’on valait», justifie le directeur artistique, Khairdine Abdou, leur volonté de relancer l’exposition. La première de cette agence de communication visuelle et d’artisanat, lancée en janvier dernier, par un groupe de jeunes artistes de disciplines diverses. Toibibou Imame, Abdallah Moina Yannakis, Hassani Haslar, entre autres. Alors, forcément, les dégâts occasionnés par le cyclone Kenneth ont été encore plus éprouvants. «Quand nous avons ouvert les portes, nous avons retrouvés les toiles par terre. Deux ou trois tôles ont été emportés par le vent. Les fuites au niveau du toit ont un peu écornés les photos».
Dose supplémentaire de motivation
Pas de quoi, cela dit, entamer leur moral. «Quand je regarde l’arbre en face (un arbre à pain déraciné), je me dis qu’on s’en sort bien finalement», relativise-t-il, avec le sourire. Il a fallu fermer les locaux, effectuer quelques bricolages et rouvrir dès samedi, 27 avril, pour une autre semaine.
Artistes, diplomates, personnalités ou simples passionnés d’art, une cinquantaine de personnes ont visité les vingt-deux toiles et treize photographies exposées à la Maison de l’écotourisme. «Nous avons eu de bons retours. Les critiques ont été constructives. C’est une première expérience assez positive. Nous avons reçu beaucoup d’encouragements. Cela nous donne encore plus de motivation», se réjouit l’artiste peintre, qui avoue, cependant, avoir espéré meilleure affluence.
Je m’attendais à plus de visiteurs. Une centaine, disons. Mais le secteur est encore jeune. Les gens ne trouvent pas forcément intéressant d’aller visiter des expositions. Ce genre d’événements peut, tout de même, aider à changer les choses», se veut-il confiant.
Quatre toiles ont trouvé preneurs lors de cette exposition-vente. Tout est bien qui finit bien : «un tel projet, entre le moment où on y pense et celui où on le réalise, il y a tellement d’émotions. C’est une très belle aventure» qui est appelée à se poursuivre, puisque les quatre jeunes talents espèrent sortir de Moroni, «investir d’autres villes, toucher un public autre que celui de la capitale». Pour l’instant, ils sont à la recherche d’un lieu pour les accueillir. «Nous prendrons ce qui est accessible». Bonne route !