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Finale du concours d’éloquence I Ujes à Singani Saandi Hounaifa remporte le premier Prix

Finale du concours d’éloquence I Ujes à Singani Saandi Hounaifa remporte le premier Prix

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Nousrati M’madi et Naçroullah Ben Ali se sont partagé le Prix de la catégorie benjamin. Le public a été conquis par les diférents thèmes traités

 

Dans le cadre des activités marquant sa «Journée d’orientatio», l’Union des jeunes pour l’éducation de Singani (Ujes) a organisé la finale du concours d’éloquence, niveau benjamin et junior, avant-hier dimanche 7 septembre 2025. Par rapport aux thèmes traités, le public a été très attentif et a semblé s’être laissé convaincre sur les réalités de l’abus de pouvoir, la violence faite aux femmes, ou encore par rapport aux «discriminions qui érigent des barrières». C’est Saandi Hounaifa qui s’est emparée du premier Prix face à des concurrents qui n’ont pas du tout démérité. Dans son discours, la gagnante a porté sa réflexion sur la discrimination, un sujet qui fait, actuellement et toujours plus, écho en Amérique comme en Europe, en Asie et, surtout, en Afrique.

«Assez d’exclure!, non à la discrimination!

«Au fait, qu’est-ce que c’est, discriminer? C’est refuser un emploi à une femme, juste parce qu’elle est une femme. C’est fermer la porte à un homme, juste parce qu’il est noir. C’est juger une personne, non pas pour ce qu’elle fait, mais pour ce qu’elle n’a jamais choisi d’être. Et ça, mesdames et messieurs, ce n’est pas seulement injuste, c’est dangereux! Ça divise. Ça détruit. Ça allume la haine là où il aurait fallu allumer la lumière», a énoncé Saandi Hounaifa avant de crier : «Assez d’exclure, de diviser et de rejeter! Je dis «non!» à la discrimination et «oui» au respect, à la solidarité, à l’égalité. Parce que le respect, ce n’est pas regarder la couleur d’une peau mais la couleur d’un cœur. Ce n’est pas juger un visage mais des actes. Ce n’est pas compter les différences mais additionner les talents».


Au niveau de la catégorie «benjamins», le jury a eu du mal à décider entre les candidats Nousrati M’madi et Naçroullah Ben Ali qui ont dû se partager la première place. Alors que la première heureuse élue a abordé la question de la responsabilité parentale, Naçroullah a porté sa réflexion sur l’importance et la considération de l’école :»La responsabilité parentale, n’est pas un choix. C’est un engagement, c’est une promesse faite à l’enfant dès le premier cri. Et chaque parent qui l’oublie commet une trahison. Une trahison envers son enfant. Une trahison envers la société. Une trahison envers l’avenir. Alors aujourd’hui, devant vous, moi, simple enfant, je vous le dis : ne nous condamnez pas par vos négligences. Ne nous détruisez pas par vos absences. Donnez-nous de l’amour, de la force et de la dignité. Et vous verrez que demain, c’est nous qui porterons la société vers la lumière», a scandé Nousrati M’madi.

Une «aubaine»

Lors de cette Journée d’orientation, l’Union pour la jeunesse pour l’éducation de Singani a également organisé un panel sur l’avenir du numérique aux Comores, une brève présentation de l’ouvrage L’éducation du fouet de Azhar De Youssouf, et des rencontres avec des professionnels en médecine, journalisme, géophysique, ingénierie en bâtiment et informatique.«J’ai bien aimé cette journée qui, j’espère, va apporter des fruits. C’était une aubaine pour nous de pouvoir rencontrer ces professionnels qui nous ont ouvert les yeux face aux choix que nous devons faire pour notre avenir. J’ai surtout compris que même si on n’arrive pas à faire des études supérieures, on peut parfaitement réussir sa vie dans bien de domaine. L’ingénieur en bâtiment, Oussoufa Abdouraouf, m’a convaincu par rapport à sa spécialité. Qui sait? Peut-être que demain, je suivrai ses pas», a souligné Eddyamine Ben Hassane, inscrit en classe de Quatrième.

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