La finale régionale de Mwali du Concours national de danses traditionnelles intitulé «Une nation, mille danses» s’est déroulée, ce dimanche 5 octobre, à la salle multifonctionnelle de Fomboni. Cette compétition nationale portée par Kam’Art Culture en partenariat avec le secrétariat général du gouvernement entre dans le cadre de la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance des Comores. Y ont pris part l’Association culturelle de Hamavuna qui a présenté un Namadziya, l’Association des jeunes pour le développement culturel du quartier de Islamique (Ajdci) à Fomboni qui a fait vibré le public avec un Dandaro, Baboulbaraka de Msiwave avec un Shigoma, et l’association féminine de Kanaleni connue sous le nom de «Faharia» qui a proposé un Mtsandza, une danse ancienne très pratiquée par les femmes entre les années1970 et 1990.
Peu des gens se souviennent, aujourd’hui, de cette mélodie emblématique caractérisée par une synchronisation des pas très appréciée et la richesse de ces rythmes.
C’est le secrétaire général du gouvernement, Nour-El Fah Azali, qui a proclamé les résultats. L’objectif de ce Concours national de danses traditionnelles est, selon le président de Kam’Art Culture, Rahim Elhad Ahamada, de mettre à l’honneur les danses traditionnelles du pays.
«Une très bonne chose»
Le chef de l’Etat, Azali Assoumani ainsi que son gouvernement ont assistés à cette finale régionale de Mwali. Chaque groupe de danse devait, avec quinze danseurs et une prestation de huit minutes au maximum, étaler son talent pour convaincre le jury et remporter la première place. A ce jeu, c’est l’Agdci de Fomboni qui a arraché la première place devant l’association Baboulbaraka et Faharia de Kanaleni, et qui va représenter l’île lors de la grande finale prévue le 2 novembre prochain à Ndzuani. «Il y avait plusieurs critères à tenir compte. D’abord le mode d’habillement des groupes, la chorégraphie, le choix de la danse et d’autres paramètres», a expliqué le président de jury, Adfaoun Abdillahi, une personnalité connue dans le monde de la musique traditionnelle à Mwali.
«Mwali, considérée comme un véritable berceau de traditions vivantes, a su mettre en valeur la richesse de son héritage avec les prestations remarquables présentées aujourd’hui par les différentes associations. Cependant, il faut savoir qu’il existe d’autres danses qui n’ont pas été présentées aujourd’hui et j’espère qu’on aura l’occasion de les voir prochainement», devait déclarer la gouverneure de l’île, Chamina Ben Mohamed, qui s’est dit satisfaite de cet évènement qui est, en outre, un pilier de la culture mohélienne. «J’ai chanté plusieurs fois le tari à Mwali (une danse féminine originaire de Ndzuani), le twarabu, le goma lamalida et d’autres encore. Le fait que le gouvernement ait décidé de mettre en avant cette tradition est, pour moi, une très bonne chose».
«Patrimoine de l’Unesco»
Dans son allocution, le Chef de l’Etat a insisté sur la «nécessité» de valoriser le patrimoine culturel comorien, mettant en avant, notamment, la diversité des danses et des expressions artistiques traditionnelles du pays : «en dynamisant ce secteur nous contribuons à l’épanouissement des jeunes et au développement de notre économie. Nous cherchons, à travers ce concours, à unir les îles à travers la danse et célébrer ce qui nous rassemble car la Culture est la mémoire d’un peuple», devait-il conclure, après avoir pris l’engagement de lancer une campagne nationale visant à parvenir à inscrire la danse traditionnelle comorienne dans le patrimoine mondiale de l’Unesco.