En fin! Le Festival des communes (Fesco) a baissé les rideaux dimanche dernier au Golden Tulip après un an de prestations artistiques opposant vingt-deux communes de Ngazidja. Quatorze prix ont été décernés en danse traditionnelle et urbaine, aux arts oratoires et la gastronomie, entre autres. Au niveau de la danse traditionnelle, Mbeni Ngoma de Nyuma msiru a remporté le premier prix et la compagnie Masimu et Scout Ngome le deuxième et le troisième. En danse urbaine, Nguzo de Moroni a pris le devant et les ambassadeurs de la commune du Nymamdro suheyi et Merci Mlauni de Washili, ont complété le podium.
“Nous arrivons au terme d’une année riche en production culturelle et artistique où les communes de Ngazidja ont su présenter ce qu’elles regorgent de talents en matière de chants, danses, cuisine, arts de la parole et d’autres formes d’expression. Conscient du rôle et la place de la culture dans la vie socioculturelle d’un pays, le gouvernorat de Ngazidja ne ménage aucun effort pour faire de cette activité, un levier de relance du développement du secteur”, a déclaré la gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouate à cette occasion.Sans surprise, “Encre vitale” de Nvuni ya Bambao sous les auspices du champion national de slam, Chamsoudine Saïd, s’est emparée de la première place de l’art oratoire et le représentant de la fondation Mbaé Trambwe, Saifillah Ibrahim, de la seconde.
Critiques vives
Au niveau du yimbio, la plus âgée des participants, Mariama Hassane, a remporté le premier prix et Chabaanti de Nyumamsiru du deuxième. C’est Mspe du Nyumamdro Suheyili qui a empoché le meilleur prix du théâtre et Ngazi théâtre Nvuni du dernier prix. La commune de Bambao ya Djuu, a largement dominé cette première édition. Après Ancre vitale et Ngazi théâtre, Barakati Mdiridji de Nvuuni a décoché le premier prix en gastronomie.
Certains participants ont violemment critiqué la manière dont l’évènement a été organisé. “Trop de choses étaient floues. Je suis venu, juste pour honorer ma commune. On ne cesse de parler d’émergence dans la culture mais jusqu’ici, on ne voit rien venir et les choses vont de mal en pis” a déclaré à ce propos, l’orateur Saifillah Ibrahim.
Vingt-deux communes sur vingt-huit se sont beaucoup investies pour donner sens à cette première édition du Fesco. À quelle fin? Si la gouverneure de Ngazidja estime que ce concours est un moyen de relancer l’activité culturelle, ce n’est pas l’avis de certains des artistes présents.
Le champion du slam national, Chamsoudine Saïd et l’orateur Saifillah Ibrahim estiment, que les artistes n’auraient pas été pris en considération dans ce concours. “C’était vraiment médiocre. Nous espérons que les choses iront mieux lors de la prochaine édition. Les récompenses étaient juste symboliques et en ce qui me concerne, elles ne couvrent que la moitié de mon petit budget de création”, a conclu, Chamsoudine Saïd.
Mahdawi Ben Ali