Dans le cadre du projet «A vos Clac, prêt, partez!» du ministère de la Culture en partenariat avec le Scac de l’ambassade de France, le formateur Abdoulanzize Ahmed Koudra anime des formations en animation et encadrement d’enfants et de jeunes dans les clacs. Cela a débuté à Ikoni, avant-hier et pour une semaine, au profit des Clac de Fumbuni, Nvuni, Ikoni où les participants «pour mieux se connaitre et créer de la cohésion» ont eu à fabriquer des jouets avec des objets recyclés.De longs moments ont été consacrés aux valeurs traditionnelles en rapport avec la place de l’homme et de la femme dans la société. Les propos durs et parfois très sexistes tenus par certains participants démontrent que, sur ce point, le formateur va avoir du pain sur la planche.
Quinze clacs, à raison de six à Ngazidja, six à Ndzuani et trois à Mwali, sont concernés dans un premier temps. La semaine prochaine ce sera au tour de Mitsamihuli au profit d’animateurs des Clac de Mitsudje, Mbeni et Mitsamihuli. Fin juillet cela va être le tour de Mwali et mi-août, celui de Ndzuani. «Il va s’agir de leur donner les outils nécessaires pour qu’ils deviennent des animateurs de niveau du Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs (Bafa), l’objectif étant, notamment, d’essayer de redynamiser les clacs», a précisé le formateur. L’année prochaine vont suivre des «stages d’approfondissement».
«500.000 euros sur deux ans»
«Je rencontre des animateurs qui sont très engagés et savent quelles sont véritablement leurs missions et ce qu’ils vont apporter aux enfants. Nous avons financé ce projet à hauteur de cinq cent milles euros sur 2023 et 2024 pour les quinze clacs dans différents domaines artistiques notamment le chant, la danse, le théâtre et la musique, entre autres. Le volet artistique va être piloté par le Ccac-Mavuna, le volet linguistique par les Alliances françaises. Il y aura aussi un volet sportif», devait, à ce propos, rappeler l’Attachée de coopération et référente sport, Alexandra le Rohellec.
Destinés, en principe, à permettre à la population vivant en milieu rural et semi-urbain d’avoir accès à de la lecture et à des activités socioculturelles, les Clac ont, aujourd’hui, du mal à atteindre leurs objectifs. Le projet «A vos clac, prêt, partez» est sensé leur donner un nouveau souffle.A l’heure actuelle à Ngazidja, des Clacs peuvent fermer toute une journée, souvent, faute d’animateurs employés à temps plein et certains craignent que les jeunes nouvellement formés n’abandonnent, à leur tour, en cours de chemin, les mêmes causent conduisant aux mêmes effets.