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Formation en cirque et parkour I La Cie Aléa Circus et Traceurs Gasy donnent le ton aux Comores

Formation en cirque et parkour I La Cie Aléa Circus et Traceurs Gasy donnent le ton aux Comores

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Les jeunes comoriens partent à l’exploration de nouveaux horizons artistiques de créativité et de performance

 

Une trentaine de jeunes Comoriens ont bénéficié d’une formation en cirque et en parkour, animée par deux compagnies malgaches, Aléa Circus et Traceurs Gasy. Une initiative inédite qui ouvre à de nouvelles perspectives artistiques et sportives dans l’archipel.Organisés le vendredi 19 septembre dernier par l’Alliance française de Moroni (Afm) dans le cadre du Festival des arts de la rue aux Comores, ces ateliers ont débuté par une session dédiée aux adultes, notamment dix comédiens de la compagnie Nombaba Théâtre qui ont été initiés à diverses techniques circassiennes tels que l’équilibre, le jonglage avec balles, diabolos, bâtons et rondelles.


Côté parkour, l’engouement était palpable. «Les initiations se sont très bien passées. Les jeunes ont montré une soif d’apprendre remarquable. Certains avaient déjà des bases en breakdance, ce qui a facilité leur progression. Désormais, ils doivent pratiquer ce que nous leur avons transmis dans un environnement sécurisé. Nous allons continuer à les accompagner à distance, avec des exercices en ligne, en attendant de revenir aux Comores pour approfondir la formation», a expliqué le président de l’association, Traceurs Gasy.

Mélanger les univers artistiques

L’après-midi, les ateliers se sont poursuivis à l’Alliance française de Moroni, avec une session cirque destinée aux enfants, et au Rotary club, avec un module de parkour ouvert aux jeunes et aux adultes. Pour beaucoup, ce fut une découverte enrichissante : «la formation m’a beaucoup apporté. En tant que danseur, j’ai appris comment chuter sans se blesser», a confié le danseur Riffler. Pour sa part, la danseuse Nafissa, de la compagnie Afro Comoco, a soutenu que malgré le fait qu’elle n’avait jamais pratiqué le parkour, elle est convaincue que la pratique de cette discipline allait enrichir ses pas de danse : «un bon danseur sait mélanger les univers artistiques. Le parkour m’apportera, à ce propos, une touche originale», a-t-elle rappelé.Chez les plus jeunes, l’émerveillement était total. Naçroullah Ben Ali, inscrit à l’atelier cirque, devait témoigner, avec enthousiasme : «je ne pensais pas pouvoir jongler. Maintenant, je vais demander à mon père de m’acheter des balles pour m’entraîner chaque jour. Le cirque, je ne le voyais qu’à la télévision. Aujourd’hui, je rêve de faire partie de son monde», s’est-il réjoui.


Pour rappel, le parkour est une discipline née en banlieue parisienne, en France, dans les années 1990, et consiste à franchir différents obstacles urbains ou naturels avec fluidité et agilité. Longtemps méconnu, il connaît aujourd’hui une large médiatisation, notamment à travers les films, publicités et réseaux sociaux.Avec cette formation, les jeunes comoriens vont explorer de nouveaux horizons artistiques, entre performance, discipline et créativité. Une première étape qui pourrait ouvrir la voie à d’autres collaborations régionales.

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