Les Comores ont tenu hier, mardi 9 novembre, à l’expo Dubaï, un forum économique sur l’investissement aux Comores. Plusieurs investisseurs émiratis, Italiens, égyptiens, entre autres, y ont pris part. Plusieurs atouts ont été exposés pour persuader les investisseurs et hommes d’affaires étrangers. Une position géographique stratégique, un potentiel en hydrocarbure avéré, un pays stable et ouvert, mais également un environnement naturel diversifié et préservé, une population jeune et éduquée, ainsi qu’un patrimoine culturel riche et authentique.
Une jeunesse dynamique et créative
Ainsi, pour favoriser la transformation structurelle de l’économie, les Comores comptent miser sur la gouvernance politique et administrative, le climat des affaires, le numérique, le capital humain ainsi que les infrastructures. Ces atouts et stratégies qui relèvent du plan Comores émergentes vont permettre de réduire la pauvreté de 44 à 15%, de doubler le taux de croissance annuel moyen de 3 à 7,5%, de faire passer l’indice de développement humain (Idh) de 0,5 à 0,8%, de multiplier par 4 le Pib par habitant. Pour faire de cette initiative des Comores émergentes à l’horizon 2030, 4,2 milliards d’investissement doivent entrer en chantier.
“Il y’a deux ans, nous avons tenu à Paris, la conférence des partenaires au développement des Comores. Cet élan est freiné par la pandémie du Coronavirus. Aujourd’hui, avec le retour progressif à la vie normale marqué par l’organisation de cette exposition, nous avons profité de l’occasion pour organiser ce forum afin d’attirer plus d’investisseurs. Je reste confiant qu’avec les mesures et les réformes que nous avons mises en place pour améliorer le climat des affaires, vous pouvez vous décider sans aucune crainte ni méfiance à entreprendre des partenariats solides et sereins avec notre pays. Outre sa diversité culturelle, artistique et culinaire, l’Union des Comores dispose d’une jeunesse dynamique et créative qui constitue 60% de la population”, a soutenu le président de la République, Azali Assoumani.
Les Comores ont également défendu dans ce forum, quatre projets de divers horizons. Promouvoir et développer le secteur agricole à hauteur de 13 millions d’euros, faire des Comores un nouveau pôle touristique de l’Océan indien avec un budget de 686 millions d’euros, doter les Comores d’infrastructures aéroportuaires répondant aux normes internationales avec un coût de 214 millions d’euros ainsi que le projet des infrastructures portuaires compétitives évalué à 229 millions d’euros. “Depuis 2016, les Comores portent une vision claire de développement : devenir un pays émergent à l’horizon 2030. Comme dit précédemment, cette vision a su fédérer les énergies pour la concrétiser au plus vite. La Cpad en 2019 était initialement le coup d’envoi de cette marche vers l’émergence. Toutefois, le Covid a imposé une pause imprévue à cette lancée”, a précisé le ministre de l’Agriculture.
Climat d’affaires assez remarquable
Pour sa part, Nadia Derafa, représentante de la société égyptienne, Elsewedy electric, qui a la tâche de construire l’hôtel Galawa, a également appelé les investisseurs à hisser les voiles en direction des Comores pour leur “climat d’affaires assez remarquable”. “Nous avons découvert les Comores par surprise et nous nous en réjouissons. L’hôtel Galawa est un des sites les plus merveilleux aux monde”, a-t-elle conclu.
Mahdawi Ben Ali à Dubai