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Fouilles archéologiques a Mbashile I De nouvelles découvertes sur le site Shomoni

Fouilles archéologiques a Mbashile I De nouvelles découvertes sur le site Shomoni

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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De la poterie, des ossement et une mosquée tendent à indiquer qu’il s’agit d’un des plus vieux et premiers à être habités aux Comores

 

Le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs), en collaboration avec l’Université de Queesland en Australie, mènent des fouilles archéologiques dans le site dit «Shomoni» à Mbashile au centre de l’île de Ngazidja, du 9 au 26 juillet.

Sur place, deux équipes conduites par des experts internationaux travaillent d’arrache-pied et ont, d’ores et déjà, trouvé des traces de vie datant du 8è et 9è siècle. Les datations indiqueraient, ainsi, que la mosquée dite Msihiri mbali date entre le 12è et 13è siècle. Les recherches ont mis à jour de la poterie du 13è siècle ainsi que des ossements et de la terre qui doivent être soumis à des analyses.


Dans cette opération, plusieurs approches sont mises à contribution notamment des sondages, des relevés de stratigraphie, des fouilles et des identifications par drone. «Ce site figure parmi l’un des plus vieux aux Comores. On a trouvé des poteries qui montrent qu’il date du 8è siècle. Ces poteries ont été importées de pays arabes et des ossements corroborent cette date. Les gens qui vivaient sur ce site, y ont vécu jusqu’au 13è siècle.

Je pense que la mosquée qui se trouve sur le site a été détruite par un cyclone ou un tsunami. Cela s’explique par les traces de pierres et du sable qui ont été poussés vers l’intérieur de la mosquée», émet le professeur en archéologie, Mark Hortone. Après la destruction de la mosquée, le lieu aurait été utilisé à des fins de pratiques animistes, notamment des sacrifices d’animaux.

Campagne de sensibilisation

Le chef du musée national, Tabibou Ali, s’est réjoui du fait que certains éléments découverts sur place vont permettre d’enrichir les articles du musée des Comores : «Nous allons mener une campagne de sensibilisation et entamer des médiations auprès de la communauté pour faire prendre conscience à la population de l’importance de ce site afin de protéger le peu qui reste», projette-t-il.


Plusieurs échantillons ont été recueillis pour des analyses et un inventaire. En outre, avec l’aide d’un drone et d’autres pratiques, les chercheurs essaient de reconstruire une carte du plan de la mosquée Msihiri Mbali.


Tabibou Ali a soutenu, enfin, que les recherches doivent être accélérées du fait que certaines zones du site pourraient disparaitre avec la montée des eaux qui ont, depuis un moment, englouti une bonne partie du lieu.

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