Après un an et demi que Moroni a passé sans chanter pour cause de covid-19, public et artistes ont envahi l’Alliance française de Moroni, lundi, à l’occasion de la Fête de la musique. Papaloté, Les Amis d’Itsandra, Mwegne M’madi, Loko, Dagenius, Ralesh, Yax Leader, des artistes aux genres divers et styles arc-en-ciel ont redonné le sourire aux habitués des spectacles de l’institution française. Bourguiba a lancé la soirée avec Roho avant de laisser la scène à Costy Faifa repris en chœur par un public conquis, comme pour démontrer que ce n'est le hasard s'il a remporté le prix de "La voix de l’océan indien".

L’association Les amis d’Itsandra, principale organisatrice de la Fête de la musique depuis 2011, a investi la scène avec son style fait de reggae et de ndombolo. Le chanteur, Claude Ben Ahmed, accompagné par Ayoun à la guitare, Soilah à la cajon et Nico rastaman à la batterie, s’est attaqué à certaines "mauvaises mentalités" qui seraient ancrées dans la société comorienne.

"Après un bon moment sans scène, les artistes n’ont pas été au top. Ils maquaient de précision, hormis ceux qui ont joué en solo notamment Costy", a analysé le président de l’association, Claude Ben Ahmed.  

Avant de faire place au slameur Dagenius, Yax Leader a présenté son nouveau titre, Mbere, une chanson sentimentale qui fait actuellement le buzz sur la toile. Le slameur, Dagenius et son team, ont fait voyager le public à travers quelques titres de l’album Msafara. Une véritable invitation au voyage où chaque vers dessine un décor poétique. Ensuite, Papaloté accompagné d'un orchestre de feu, a complètement changé la donne et métamorphosé la soirée en ramenant le public au pays de Bob Marley.

"Cela fait du bien de pouvoir se réunir et célébrer ensemble la musique. Seul à la maison et sans aucun loisir, ont allé finir pas devenir dingue. Un grand merci à l’alliance et aux artistes qui ont tout donné pour nous procurer autant de joie.

Une mention spéciale à Papaloté qui nous a montré que malgré la pandémie, il travaillait sans relâche avec son orchestre. La pandémie se disciple peu à peu et les artistes commencent timidement à retrouver les chemins de la scène. Espérons que le pire est derrière nous", a prié le spectateur, Salim Moussa.

Mahdawi Ben Ali

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