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Fête de la musique. Une soirée haute en couleurs

Fête de la musique. Une soirée haute en couleurs

Culture | -   Housni Hassani

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A cette occasion et contrairement à la précédente édition de cette fête mondiale, l’Alliance française de Moroni a opté pour une scène libre. Conséquence : la diversité a rayonné à tous les niveaux avec un répertoire assez élargi du choix des musiques, une alternance entre ancienne et nouvelle génération, un respect de la notion du genre. Toutefois, l’endroit où la scène a été emménagée a quelque peu gêné le public dans son envie de vibrer comme un seul corps.

 

A l’instar de tous les pays du monde, les Comores ont célébré la fête de la musique, le 21 juin. Amoureuses et amoureux de la musique se sont retrouvés, mardi soir à l’Alliance française de Moroni (Afm), dans une ambiance plutôt joyeuse. L’année dernière, l’institution française avait opté pour une soirée avec une liste d’artistes préétablie pour «performer». Il n’en était rien cette fois-ci. L’organisation était peu conventionnelle. L’option de la scène libre a été préférée, l’occasion de faire briller la diversité.

C’est ainsi que le public, par ailleurs venu en masse, a eu droit, notamment, à une alternance entre nouvelle et ancienne génération. Dans ce registre, les chanteurs Claude et Mwegne Mmadi ont ouvert le bal. Fidèle à son style, ce dernier a enivré les spectateurs de ses notes endiablées, rythmées par des paroles parfois imperceptibles, mais ô combien envoutantes.

Fier comme un papa

«Assez pour te faire bouger tout le corps», approuve cette spectatrice qui reconnaitra à l’artiste «un style unique».Du twarabu au mgodro, en passant par le reggae, le soul ou encore le rock, les chanteurs – confirmés ou en herbe – ont proposé un show haut en couleurs. La soirée a donc voyagé entre des reprises de classiques de la chanson comorienne et des compositions propres aux interprètes. C’est le cas de Maou. Le jeune artiste indépendant, qui était à sa première fête de la musique, a interprété Mudu, l’oeuvre célèbre de Moussa Youssoufa, mais a, également, proposé une composition propre : «j’avais le trac, bien que la scène me soit familière. Mais chanter ma propre chanson, ce fut quelque chose de spéciale. Ça a une toute autre valeur», devait-il avouer, ému.

Autre séquence émotion, la performance d’Ayoum, jeune chanteur et guitariste qui a joué avec son… papa, Mahamoud Ibrahim. Une proximité qui s’est transmise sur la scène tant les deux hommes ont fait preuve d’une complicité qui a bluffé plus d’un : «c’est une immense fierté de jouer avec le fiston, lequel a la musique dans le sang», a jubilé le père.Contrairement à l’année dernière où aucune femme n’avait été programmée, on a vu une forte participation féminine. Comme si cela ne suffisait pas, avec son nouveau single, Mwana, l’artiste Narice a fait très forte impression.Seule ombre au tableau de cette soirée, le choix de la scène emménagée sur la terrasse de l’Afm. Outre le bruit des voitures qui, par moment, a empêché une bonne transmission du son, le public s’est trouvé dispersé ici et là et, donc, quelque peu gêné dans son envie de vibrer comme un seul bloc.

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