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Fête nationale Mbae Trambwe I Une célébration entre Moroni et Kwambani

Fête nationale Mbae Trambwe I Une célébration entre Moroni et Kwambani

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Pendant trois jours, les organisateurs vont honorer la mémoire du roi poète sous le thème «Mbae Trambwe et sa vision de la femme comorienne».

 

La fondation Mbae Trambwe va célébrer la fête consacrée à cet illustre personnage, du 19 au 21 juillet prochain. La cérémonie d’ouverture va se tenir au Palais du peuple autour de danses traditionnelles, d’exposition de photos, d’artisanat et de peinture, ainsi qu’un défilé de mode sur les habits traditionnels. Entretemps, le reste des manifestations se tiendront à Kwambani, ville natale de celui que l’on surnomme le «roi poète». Au programme, il y aura du carnaval, de la veillée poétique, des stands d’exposition-vente et des danses traditionnelles.


Cette nouvelle édition va être célébrée autour du thème «Mbae Trambwe et sa vision de la femme comorienne». Pour les organisateurs, le roi poète ne cessait de louer la femme comorienne dans ses vers, notamment avec le texte Shamdzima (pour un seul) et Mwanamshe (femme). «Aujourd’hui, on ne cesse de parler de droits de la femme, il faut savoir que cela n’est pas nouveau aux Comores. Mbae Trambwe s’est revélé chantre et défenseur de la cause féminine dès le XVIIIème siècle elle était marginalisée même dans les nations occidentales mais cela n’empêchait pas au Roi de dire non et de clamer les droits de la femme», a précisé le coordonnateur de la fondation Mbae Trambwe, Elarif Hassane, avant que le président de la fondation, Saifillah Ibrahim, ne rappelle qu’en bon religieux, Mbae Trambwe défendait la femme tout en suivant les règles de la religion musulmane.


Les organisateurs déplorent le fait que bien que la fête ait été officiellement déclarée nationale, elle a du mal à être célébrée comme il se doit un peu partout dans l’archipel. «Cette fête n’est nationale que sur les paperasses. Elle n’a toujours pas pris d’envergure nationale, surtout du fait qu’il n’y a pas d’implication de l’Etat à travers le ministère de la culture. La fête est toujours financée par la ville de Kwambani, ce qui est regrettable pour une fête officiellement déclarée nationale», s’insurge Elarif Hassane.

Les parlementaires à valoriser la culture

Cette fois-ci, la cérémonie d’ouverture se tiendra au palais de Hamdramba à Moroni, dans le but de sensibiliser notamment les parlementaires à valoriser la culture comorienne et ceux qui la défendent. «Comme on le sait tous, rares sont les lois proposées à l’assemblée nationale visant à défendre notre culture. Il n’y pas de politique dédiée à la promotion de la culture. Comment est-ce qu’on peut comprendre que l’histoire de Mbae Trambwe et consorts ne soit toujours pas enseignée dans le pays au détriment d’autres figures étrangères du même acabit», se demande Elarif Hassane, avant d’inviter la population à honorer de sa présence, pendant ces trois jours, de célébration.

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