La fondation Mbae Trambwe a annoncé le coup d’envoi des activités de la «Fête nationale Mbae Trambwe» au cours d’une conférence organisée au Centre national de documentation et de recherches scientifiques (Cndrs) Une conférence qui entre dans le cadre de la célébration de la vingt-deuxième édition de «la Journée Mbae Trambwe» célébrée à Kwambani le 17 juillet de chaque année.
«C’est un coup d’envoi en prélude à cette journée du dimanche», devait d’abord annoncer l’enseignant Abdoulatuf Bacar, maître-conférencier du jour. «La base était avant tout de venir expliquer qui était Mbae Trambwe, sa langue et sa poésie mais aussi son œuvre. Je pense qu’une journée de promotion de l’œuvre de Mbae Trambwe, c’est aussi une journée de promotion de notre culture puisqu’il est très connu par les Comoriens, par sa façon de parler, son maniement de la langue comorienne», a fait savoir docteur Abdoulatuf Bacar. «Aujourd’hui, il était question d’aborder l’esthétique car les Comoriens ont tendance à dire que pour marquer artistiquement la langue, de ce qu’on écrit ou dit, il faut que l’on puisse distinguer le goût de la parole et le poète Mbae Trambwe avait toutes ces caractéristiques-là», devait-il renchérir.
A la place Shangani de Kwambani ya Washili
Le président de la fondation Mbae Trambwe, Saifillah Ibrahim, a, quant à lui, montré que le coup d’envoi de la «Journée Mbae Trambwe» a toujours été lancé au Cndrs comme chaque année depuis 2001. «Pourquoi au Cndrs ? Justement, parce que c’est ici où se trouvent notre patrimoine matériel et immatériel, notre histoire, la culture et les archives nationales. Et l’histoire de Mbae Trambwe ne doit aussi facilement passer aux oubliettes surtout pour les générations actuelles», a-t-il avancé avant d’informer que «la fête Mbae Trambwe» est devenue «nationale» depuis le premier mandat du chef de l’Etat, Azali Assoumani. «Nous voulons, à travers cette conférence, inciter les jeunes à s’imprégner de la langue comorienne mais aussi inciter nos écrivains à écrire en Shikomori pour que les gens puissent voir réellement la beauté de cette langue», devait rajouter Saifillah Ibrahim.
La journée culturelle s’est effectivement tenue hier à la place Shangani de Kwambani ya Washili avec notamment plusieurs activités organisées et d’autres en perspective : Danses traditionnelles, stands d’exposition, fresques, jeux, compétition (nyobwe, pale, shamtra, saut à la corde, police voleur étaient au menu. La journée a été clôturée en beauté par une veillée poétique, poèmes, slams et des chants.