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Gaylord Giordanino sur les cimaises de l’Afm I Une poésie du mouvement sur des images fixes

Gaylord Giordanino sur les cimaises de l’Afm I Une poésie du mouvement sur des images fixes

Culture | -

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Installé aux Comores depuis 2020, le photographe Gaylord Giordanino a présenté sa nouvelle exposition, “La trace”. Une collection sur l’expressivité des corps et la poésie des mouvements du ballet de Singapour. Quinze crépitements qui incitent à se questionner davantage.

 

Le photographe Gaylord Giordanino a présenté sa nouvelle exposition photo, “La trace”, samedi dernier à l’Alliance française de Moroni. Quinze mouvements du ballet de Singapour y habitent à travers des images qui retiennent irrésistiblement l’attention des amateurs de photographie. Ces instants uniques, immortalisés en 2019 au Laos, parlent peut être peu au comorien du fait qu’il n’y a pas de ballets au pays, mais laissent des traces en tête par la magie de leur présentation.


“C’est une opportunité appréciable. Ces photos qui datent d’il y’a deux ans restent pour moi, qui suis focalisé en particulier sur les photos documentaires, un coup d’essai sur l’art abstrait. Je vais compter sur vos retours pour essayer d’améliorer encore plus ce travail. La vision de ce spectacle ma laissé des traces plutôt vivaces en tête. C’est ce que j’ai voulu exposer sur les photos. L’idée est aussi d’associer un petit défi technique qui est celui de présenter le mouvement dans une image fixe. J’espère que vous allez apprécier”, a souhaité le photographe.


Dans ces mouvements, l’expressivité des danseurs est parfois illisible et poussent les spectateurs à se questionner pour comprendre la vision du photographe.
“Ces images parfois illisibles sont ce qui est resté de ma vision du spectacle quand j’ai essayé de me remémorer mes sensations. Ce n’était absolument pas ces hommes et femmes intégralement mais leurs mouvements et les couleurs qu’ils portaient. C’était leurs mouvements très rapides et ces couleurs qui s’entrechoquent, c’est exactement ce dont j’ai voulu faire sur les photos”, devait-il renchérir.


Selon le directeur de l’alliance française de Moroni, “La trace” fait suite à l’expo “Magnile” de Da Genius récemment visible dans son institution. “Les deux expositions traitent du corps, l’incroyable danse du ballet de Singapour d’un côté et la créativité des hommes à faire de leurs cheveux leurs propres matériaux de lutte, de l’autre. Avec son appareil photo, il a su saisir ces instants rares lors des représentations.

 

Certaines de ces photos nous transportent littéralement. Je ne peux que lui rendre hommage d’avoir eu l’œil au bon endroit et au bon moment”, a conclu Jean Remy Guedon.“La trace” sera visible dans les cimaises de l’institution française jusqu’au 30 octobre prochain.

Mahdawi Ben Ali

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