«Hanifa Coiffure», c’est une entreprise ou une association?

Une petite entreprise dans la mesure où elle est autonome et a comme vocation principale de produire des services. Actuellement, nous employons quatre personnes à temps plein et d’autres personnes à mi-temps pour les déplacements.

Quelles sont ses principales activités?

Comme la majeure partie de mes clientes sont des femmes mariées, je propose des services à leur demande. Ça va du défrisage à la coloration des cheveux en passant par l’épilation, des décorations de henné, du brushing, le tressage de mèches, le tissage, des coupes de cheveux, la mise en beauté, du soin de visage ou de cheveux.

Depuis quand Hanifa Coiffure existe-t-elle et est-ce que l’entreprise doit faire face à une concurrence sérieuse sur la place?
Nous sommes ouverts depuis quatre ans. Pour ce qui est de la concurrence, comme toute entreprise qui se trouve sur le marché, Hanifa Coiffure a des concurrentes. Mais, en ce qui me concerne, je n’ai absolument rien contre la concurrence. D’ailleurs, elle m’inspire et me pousse à me surpasser en donnant le meilleur de moi-même.

Pouvez-vous nous parlez un peu de vous-même…

… Je m’appelle Hanifa Abdallah, j’ai 35 ans. Je suis originaire de Domoni ya Ndzuani mais Wani est la ville qui m’a vu grandir. J’y ai faits ma vie et j’y réside avec ma famille.

Comment êtes-vous devenue ce que vous êtes?

Je ne sais pas comment expliquer cela… Je dirai que le maquillage et la coiffure ont fait partie de moi depuis toujours. C’est comme un don. J’ai commencé la coiffure par des tresses, depuis très jeune. Tout ce qui a rapport au maquillage et à la beauté m’émerveille passionnément. J’aimais faire cela et plus le temps passait, plus mon attirance pour l’esthétique et la cosmétique n’a fait que grandir. J’ai donc décidé d’en faire mon métier, d’autant plus que c’était un domaine peu exploité sur l’île de Ndzuani.

Rencontrez-vous des difficultés particulières dans votre activité?

Le problème avec Hanifa Coiffure a toujours été son siège. Je ne dispose pas d’assez d’espace personnel qui puisse m’offrir le confort et la stabilité nécessaires pour mon salon de coiffure.J’ai, par conséquent, toujours recouru aux locations. Récemment, j’ai dû fermer les portes de mon ancien salon, un local sur lequel j’avais beaucoup investi. Mais, grâce à dieu, j’ai pu surmonter cette période de crise et en l’espace de moins de deux mois j’ai rouvert un autre avec plus d’allure et d’envergure. Un challenge qui n’a pas été du tout facile.

Toujours est-il que, de manière générale, on rencontre des difficultés dans tout ce qu’on entreprend. Les difficultés que je rencontre, actuellement, c’est surtout quand je dois me déplacer à un endroit éloigné, en pleine soirée.Je dois faire face à d’autres difficultés par-ci par-là, mais je n’aime pas me plaindre, car j’adore ce métier. Donc à chaque fois que j’ai un obstacle en face, je me dis que je vais pouvoir le surmonter et que ça va aller.

Vous avez été aidée dans votre ascension?

Arriver à ouvrir mon salon de coiffure m’a coûté les yeux de la tête. Cela a été le fruit de beaucoup de sacrifices et de sueur qui a perlé sur mon front. C’est beaucoup d’investissement personnel.

Pensez-vous avoir réussi comme vous le souhaitiez?
Honnêtement, je n’ai pas atteint tous mes objectifs. Il y a encore du chemin à faire. Je me fixe toujours d’autres objectifs à chaque fois que j’atteins les anciens. J’envisage par exemple d’ouvrir un deuxième salon de coiffure, spécifiquement pour hommes.

Quel est le secret de votre succès?

Je ne crois pas qu’il existe une formule magique pour réussir.Je pense que si Hanifa Coiffure connaît autant de succès actuellement, c’est dû à un travail acharné, des nuits blanches à chercher à s’améliorer, une bonne discipline, etc.
Ce qui est sûr, c’est que je crois en moi, en ce que je fais, et donne tout de moi-même. Quand je maquille une mariée, je fais comme si je me maquillais moi-même, je fais tout pour la rendre «exceptionnelle».

Transmettez-vous votre savoir à d’autres personnes ?

Actuellement, je ne transmets pas mon savoir, surtout par manque de temps. Avant d’être Hanifa coiffure, je suis une mère. Le peu de temps que j’ai, je le passe avec mes merveilleux enfantsn