Selon Idrisse Riadhudine alias 100 blagues la Culture a sa place dans le développement des Comores et des autorités commenceraient à ”prendre conscience de l’importance de la culture». Elles mettraient en avant «notamment les arts contemporains”. «Il est temps de mettre en place des structures, comme une maison des arts et de la culture, pour regrouper et gérer les artistes ». A propos des talents “que regorge” le pays », il citera une création chorégraphique “d’inspiration traditionnelle présentée lors de l’investiture du président Azali ». Elle a été faite par un Comorien et les danseurs résident ici mais j’ai eu du mal à les repérer, faute d’un centre» dit l’artiste-comédien.
Selon lui, le Ccac-Mavuna «n’est pas à la hauteur». «Je suis entré dans l’administration pour stimuler les administrateurs et les politiques pour que les artistes soient considérés». Ancien conseiller du ministre de la culture et actuellement à l’éducation nationale Idrisse Riadhudine dit avoir «mis en place le statut de l’artiste et travaille pour la création d’un bureau des droits d’auteur». Il préconise la mise en place d’un budget dédié aux artistes. «Il nous faut une structure officielle où on peut promouvoir nos activités. Je suis persuadé que notre culture est particulière et authentique, que ce soit la musique, le théâtre, la danse, le mode de vie, notre façon de parler», insiste l’artiste qui estime que les acteurs culturels doivent faire des propositions pour la promotion de la culture. «Chacun peut évoluer en solo, mais il nous faut une structure pour développer l’activité culturelle. Il nous faut une troupe nationale ou une orchestre nationale pour rassembler ces talents et afin que l’artiste soit considéré comme un travailleur, un employé de l’Etat», avance-t-il.
100 Blagues dit avoir «eu la chance d’être soutenu, notamment par le service de la coopération culturelle de l’ambassade de France qui m’a octroyé une bourse de perfectionnement en art de spectacle”. «J’étais le premier comorien professeur de théâtre, j’ai eu à donner naissance à la danse contemporaine dans et durant un séjour en France j’y ai créé une galerie d’art. Puis j’ai crée le festival d’art Gombesa dont nous préparons la cinquième édition pour septembre » dit-il. Il appelle les artistes à “ne pas lâcher”. «Bien qu’il n y’ait pas de politique mise en place pour la subvention des artistes et que beaucoup de portes nous sont fermées, nous devons continuer à y croire, on y arrivera, le changement c’est maintenant. Je suis persuadé que le président de la République et son gouvernement s’engageront pour le bien être de la jeunesse notamment pour des formations artistiques et culturelles. Alors je dirais à cette jeunesse de ne pas sous estimer ses talents cachés qui demandent juste à être stimulés pour qu’ils puissent se confirmer ».