Né à Moroni dans une famille de mélomanes, Ikram ben Chaher est tombé dans le quatrième art une guitare à la main. Il n’avait, alors, que douze ans. Influencé par ses frères et surtout par son oncle, l’auteur-compositeur Eliasse Ben Djoma, Ikram Ben Chaher alias Ikito s’est marié avec les accords et mène, désormais, une carrière de guitariste professionnelle.
Avec des amis d’enfance, ils ont créé le groupe Folk art avec lequel ils ont foulé les planches pour la première fois. Sa deuxième expérience allait être la création des Enfants du Reggae avec son frère d’arme de toujours, le chanteur Dadiposlim avec qui ils ont parcouru les établissements scolaires.
De Salim Ali Amir à Maalesh en passant par Dadiposlim, Eliasse Ben Djoma, Rahil Kayden, Goulam et Cheikh Mc, Ikito a accompagné presque tous les chanteurs comoriens locaux comme ceux de la diaspora. En 2011, il s’est mis au service du groupe de rap, “Psy 4 de la rime” dans lequel on trouvait les rappeurs francocomoriens comme Soprano, Alonzo, Vincenzo et feu Sya Styles installés. Il a également accompagné presque tous les artistes étrangers qui se sont produits aux Comores, à l’instar de Marvin.
Malgré le fait qu’il ait accompagné quelques grands noms de la musique comorienne, il a toujours l’impression qu’il lui reste toujours à s’”accomplir”. Je dois me perfectionner encore plus pour rester constant dans ma prestation. Monter sur scène avec Salim Ali Amir, Cheikh Mc, Psy 4 de la rime entre autre, m’a permis d’avoir une certaine visibilité”, souligne ce père d’une petite fille, non sans une fierté difficilement contenue. Du festival Africolor en passant par le Sakifo Musik Festival à des tournées au Maroc, à Madagascar, en France et au Sénégal, Ikram continu de tracer son chemin dans les îles comme à l’étranger avec sa guitare.
Dans son pays, l’artiste de 31 ans est apprécié pour avoir su développer de très bonnes relations avec les artistes de l’ancienne et de la nouvelle génération. Malgré son attachement à son Label Watwanya Production, il peut travailler parallèlement avec d’autres Label de la place tel que Interface Prod, Falcity Label et Twamaya House de Dadiposlim. “Dans toutes les prestations auxquelles j’ai pris part, c’est le concert de Dadiposlim que nous avons joué à Bobigny en Ile de France qui m’a le plus marqué. Non seulement la salle été immense mais nous avons joué à Guichet fermé”, se remémore encore le guitariste.
Pour continuer sur son chemin de la promotion de la chanson comorienne, Ikram Ben Chaher a accepté d’accompagner les “nouvelles étoiles de la musique comorienne” lors de la première édition du concours Nyora initié par l’agence de communication, Tartib (Voir nos récentes livraisons).
Mahdawi Ben Ali
Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l’autorisation d’Al-watwan.
