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Industrie musicale I Watwaniya Production inaugure ses studios

Industrie musicale I Watwaniya Production inaugure ses studios

Culture | -   Nourina Abdoul-Djabar

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C’est un espace dédié à la création, la formation et la professionnalisation des artistes comoriens.

 

Le label Watwaniya Production, fondé par Cheikh Mc, a inauguré officiellement ce mercredi 22 octobre ses nouveaux studios, un espace moderne dédié à la création, la formation et la promotion des artistes locaux. La première phase de la journée a démarré par une conférence de presse le matin, suivi de l’inauguration officielle, en présence de différents artistes du monde musical comorien, ainsi que ses partenaires, dont l’ambassadeur de France accompagné de son équipe, dans l’après-midi. « Aujourd’hui, nous inaugurons officiellement nos nouveaux studios de Watwaniya Production, un lieu où nous nous retrouvons pour donner vie à la musique », a déclaré avec fierté Cheikh Mc.

Créé au début des années 2000, le label a longtemps évolué sans local ni moyens financiers, porté uniquement par la passion et la débrouillardise de ses membres. « À l’époque, nous n’avions rien, juste l’envie de faire de la musique », se souvient le fondateur.Grâce au projet Five Création et au soutien de l’ambassade de France, Watwaniya Production a pu se professionnaliser et donner naissance à un espace digne des standards internationaux.

Les nouveaux locaux comprennent désormais un studio d’enregistrement haute gamme, une régie et cabine acoustiquement améliorées, un studio vidéo bien équipé, ainsi qu’un rooftop aménagé pour des concerts et tournages en plein air. « Ce studio répond aux normes européennes. En France, une heure d’enregistrement peut coûter jusqu’à 300 euros. J’en payais cher durant mes déplacements. L’avoir ici, aux Comores, c’est une vraie opportunité pour nos artistes », a-t-il affirmé.

Watwaniya Production compte aujourd’hui 7 employés permanents, dont deux basés à Mwali, où un local est nouvellement construit et composé de deux studios. L’objectif de ce grand projet est de structurer le secteur musical comorien et créer des emplois durables autour de la culture. De plus, « le label mise sur l’autonomie énergétique avec l’installation de panneaux solaires », a précisé le fondateur.« Avec Watwaniya Production, les jeunes Comoriens et Comoriennes ont la possibilité de transformer leur talent en métier. Six modules de formation ont été réalisés à l’intention de techniciens de studio, d’administrateurs culturels et de créateurs. Je souhaite longue vie et plein de succès aux artistes qui développeront leur art », a déclaré l’ambassadeur de France en Union des Comores, Étienne Chapon.

Au-delà de la production, Watwaniya donne également des formations. « Plus d’une cinquantaine de jeunes » ont déjà bénéficié de sessions gratuites en management culturel, ingénierie du son et composition musicale, animées par des formateurs locaux et internationaux, dont le célèbre StillNas. « Nous avons organisé des formations ouvertes à tous, mais certaines nécessitaient déjà une base, car nous faisions venir de grands professionnels depuis la France. Tout dépend du type de formation », a expliqué Cheikh Mc.

Le label collabore également avec la Banque centrale des Comores sur un projet lié à la gestion des droits d’auteur, une problématique encore peu encadrée dans le pays. « Nous appelons les artistes à venir se former, à s’impliquer, à transmettre leurs compétences. C’est ensemble que nous construirons une industrie musicale comorienne solide », a conclu le pionnier du rap comorien.

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