Que signifie la marque «Hic» et pourquoi avoir choisi cette appellation?
«Hic» c’est mon nom et aussi mon travail. Le «H» pour Hachim, le «I» Ibrahim et le «C» Couturier. J’ai choisi ce pseudo car il signifie quelque chose que j’ai vécu dans ma carrière de couturier. Le nom Hic a aussi le sens de «difficulté» dans ma conception des choses.
Dans le lexique latin, cela évoque «difficultés», celles que j’ai vécues et, surtout, liées à la séparation et la mésentente que j’ai eue avec ma mère pour avoir fait ce choix de ne pas poursuivre les études.
Depuis combien de temps vous êtes-vous lancé dans cette aventure?
Pas si longtemps que ça, je dirais précisément un an.
Qu’est-ce qui a motivé ce choix?
Honnêtement, une motivation. Se lancer dans l’aventure, c’est quelque chose que ma mère m’a inculqué et je devais y aller.
Décriviez-nous votre style...
... C’est plutôt un style street ou plutôt Hip-pop. Aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Mais je peux m’inspirer d’autres cultures, d’autres styles ou d’autres accoutrements au niveau des habits.
Pouvez-vous nous parler, précisément, de votre parcours…
… Il n’y a pas énormément de choses. A une époque, j’habitais à Mohoro, toujours dans le Mbadjini, ma mère y avait une vielle machine à coudre. Je faisais du n’importe quoi avec mes habits, juste dans le but de créer quelque chose, jusqu’au jour où cela m’a pris véritablement et j’ai décidé d’abandonner l’école pour me consacrer à la couture.
Vous recourrez à quoi dans vos créations et pourquoi?
J’ai choisi des rideaux, des moustiquaires et des draps. J’ai aimé ça, car ce genre de tissu garantit une longue durée. Certains ont un certain mal à se rendre compte de la qualité réelle de ces tissus, mais à la vue du résultat, c’est tout à fait autre chose.
A quel moment utilisez-vous des machines?
Tout le temps, surtout à la confection du vêtement.
Vos créations sont destinées à des catégories particulières de personnes, à des stars?
Je dirais à des artistes du moment, des artistes de la scène actuelle surtout des rappeurs comme Titi Le Fourbe. A ce propos, je remercie énormément ce dernier car il est un des artistes, avec beaucoup de visibilité à avoir porté, en premier, mes créations. Toutefois, évidemment, il y a aussi des habits pour les femmes et les enfants.
Quels sont vos projets et ambitions pour l’avenir?
Je voudrais limiter au maximum les commandes et pouvoir en produire moi-même.
Enfin, tout naturellement, je souhaite faire grandir mon entreprise
«A une époque, j’habitais à Mohoro, toujours dans le Mbadjini, ma mère y avait une vielle machine à coudre. Je faisais du n’importe quoi avec mes habits, juste dans le but de créer quelque chose, jusqu’au jour où cela m’a pris véritablement et j’ai décidé d’abandonner l’école pour me consacrer à la couture». |