Goulam, à quel public est réellement destinée votre musique ?
Alors on va dire à tous ceux qui aiment la musique… les petits, les grands, les femmes, les hommes… enfin à tous ceux qui aiment consommer de la bonne musique, comme je le dis toujours.
Et faites-vous de la musique pour vendre ou pour exprimer et partager une passion ?
Pour être honnête, l’on fait de la musique par passion d’abord, mais au bout d’un moment, quand on veut faire les choses professionnellement, quand on veut produire des albums, l’on sait très bien que cela coûte cher… le tournage de clips ça coûte très cher, l’on est alors obligé d’avoir un retour d’investissement. Quand on fait des concerts, il faut qu’il y ait un minimum de cachet pour permettre de pouvoir à nouveau produire de la musique. Donc on la fait d’abord par passion, et au bout d’un moment quand on veut avoir de la qualité, l’on est obligé d’avoir un gain financier pour pouvoir continuer.
L’on se rappelle que vos débuts ont été marqués par des tendances reggae et des textes engagés contre la violence et l’intolérance. Aujourd’hui vous scrutez des horizons swahilis, avec des rythmes plus populaires, et l’amour a pris les devants. Comment s’explique ce virage?
Un vrai virage [éclat de rire]! C’est simple : moi je suis entouré d’amour. Donc je suis obligé de parler de ce qui m’entoure. J’ai une femme qui me donne tout l’amour du monde, un enfant ; donc je suis obligé de parler de cela. Je ne suis pas très attaché à la politique ; je suis marqué par ce que je vois, ce que je touche, des problèmes de société, mais pas forcément de la politique. Quand je suis allé en France, le morceau «entre deux» a été engagé parce que j’ai quitté mon pays pour aller là-bas, et j’ai eu des soucis qui m’ont poussé à écrire cette chanson. Je suis donc inspiré par les faits qui m’arrivent à un moment donné. J’ai eu des chansons comme «tsiyelewa», «n’abandonne jamais» ou «kwasa-kwasa», engagées, mais c’est vrai que 80% de ce que je fais aujourd’hui tourne autour de l’amour, mais de l’amour tout aussi engagé, comme c’est le cas d’«ufitina».
Quels sont vos projets artistiques à moyen et long terme ?
Alors là pour l’instant, jusqu’à la fin de l’année, il n’y a pas de projet spécifique. L’on va poursuivre la sortie de singles tous les deux mois. Là, j’ai justement sorti un nouveau son, «donne-moi du love», il y a deux semaines, et il commence à bien tourner, l’on est content. Ici, l’on est en train de tourner un clip ; ça s’appelle «Maman». C’est un son d’amour pour nos mamans, qui sortira dans le courant du mois d’août. Le mois de septembre à octobre on a prévu le tournage d’un clip en France, et en même temps on est en train de travailler sur un projet d’album qui sortira l’année prochaine, incha Allah.
Sardou Moussa avec