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Jam Session de Yax Leader I Des tournées au secours du live

Jam Session de Yax Leader I Des tournées au secours du live

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Un défi des plus difficiles pour le chanteur et ses musiciens qui se produisent gratuitement pour endiguer un playback qui, dans la musique comorienne, a le vent en poupe.

 

Le chanteur, auteur et compositeur Yax Leader a lancé, depuis peu, le concept Jam session. Objectif : se produire gratuitement d’une localité à l’autre, accompagné de plusieurs musiciens pour tenter de «ressusciter» le live. Un moyen, également, pour engager la promotion de son premier album qu’il prépare activement dans les coulisses. C’est un grand défi pour lui-même et ses complices dans un pays où le playback règne, malheureusement, en maitre absolu après avoir investi la scène musicale en 1990 mais, surtout, au début des années 2000 avec la génération Ambargo, Jean Mangal, Dj Saidede ou encore Djobandjo.


«L’idée du Jam Session m’est venue il y a très longtemps, mais il me manquait les moyens matériels, financiers et un effectif de musiciens suffisant pour m’accompagner. Après quelques années d’expérience dans «mon» live, j’ai rencontré des artistes motivés et qui, par un heureux hasard, partagent les mêmes ambitions. Le concept du Jam Session consiste à promouvoir le live avec différents styles locaux et d’ailleurs», explique l’ancien danseur.De Mitsamihuli au bangweni Mtsangani à Moroni, en passant à la plage d’Itsandra, Yax Leader a proposé son Jam Session dans un ensemble hybride qui fait s’entremêler le rap, le reggae, le raga et des sonorités comoriennes.


Il est bien loin le temps où le pays brillait de mille feux avec son live et ses chanteurs qui ont remporté de nombreux prix à l’international. Les mélomanes se remémorent encore de la guitare d’Abou Chihabi qui a remporté le Prix des auditeurs des Découvertes Rfi en 1981, de Mohamed Poundja alias Boul des îles et le Prix spécial du jury dans ce même concours en 1983 ou encore de Adinane Saïd Mohamed Taanchik (Adina), qui a décroché le grand Prix du concours musical panafricain en 1987.
«Le Jam Session est également une histoire entre moi et le public. Je leur donne un petit aperçu de ce qu’est un show-man. Le Jam réuni d’anciens amis, des frères qui se sont retrouvés autour de la musique comorienne ont résolu de s’engager pour son épanouissement. Nous allons voir comment nous suffire dans nos productions et comment nous ouvrir au monde. Nous sommes devenus aujourd’hui un groupe de musique à part entière bien décidé à faire bouger les lignes», a conclu Yax Leader.
En espérant que…

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