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Jeux de société et ramadhwani. Une tradition à la peau dure

Jeux de société et ramadhwani. Une tradition à la peau dure

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Les femmes aux tâches ménagères, les hommes sur les places publiques! Un rendez-vous diversement apprécié

 

Après huit jours de ramadhwani, le constat est le même comme pour les autres années : dès midi tapant, les hommes prennent d’assaut les places publiques où ils se livrent à différents jeux de société : des jeux de cartes, au domino, scrabble, mraha et pétanque, entre autres. «Je suis conscient qu’au mois de ramadhwani il faut mettre de côté les «mauvaises pratiques» qu’on a pendant le reste de l’année. Toutefois, pour passer le temps, je m’adonne au scrabble ou au domino. Etre en groupe et en plein dedans aide à oublier la faim et la soif», argue le jeune Saïd Hachim.


Rares sont les localités qui sont épargnées par ce phénomène de jeux de société pendant le mois de ramadhwani. La majorité des hommes s’y livrent pendant la journée, mais d’autres continuent jusqu’à tard dans la nuit. La nature ayant horreur du vide, à un moment où, traditionnellement, les activités culturelles sont en bernes, les hommes s’orientent, (machinalement?) vers ces jeux.


«C’est vraiment regrettable qu’au lieu de rester à la maison pour m’aider ne serait-ce qu’en s’occupant des enfants, mon mari parte systématiquement rejoindre ses amis à la place publique pour jouer. C’est d’autant plus dur que durant ce mois sacré, les charges ménagères augmentent», déplore madame, Achata Salim.Interrogé sur ce véritable phénomène, le coordonnateur à la muftora, Dr Mohamed Elfath Djamalylayl, estime que le musulman doit s’éloigner de certaines habitudes durant le mois de ramadhwani, tels que les jeux de société même si cela n’est pas interdit par l’islam.

«Pas défendus, mais...»

«Il y a des personnes qui ne vont jamais dans les places publiques pour les jeux de société, mais pendant le ramadhwani, cela devient leur passe-temps favori. Je ne dis pas que ces jeux sont haram mais qu’il faut profiter du temps libre pour lire le Coran et assister aux prêches dans les mosquées», martèle-t-il. Selon, lui en effet, «s’ils ont pu arrêter de manger, de boire, de voler et ou e s’adonner aux produits stupéfiants, les gens peuvent parfaitement mettre une croix sur les jeux de société», tente-t-il de convaincre.Alors que faire? Une chose est sûre : le débat semble lancé.

Rares sont les localités qui sont épargnées par ce phénomène de jeux de société pendant le mois de ramadhwani. La majorité des hommes s’y livrent pendant la journée, mais d’autres continuent jusqu’à tard dans la nuit. La nature ayant horreur du vide, à un moment où, traditionnellement, les activités culturelles sont en bernes, les hommes s’orientent, (machinalement?) vers ces jeux.

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