Officiellement célébrée le 20 mars dernier, sous le thème choisi par l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) à savoir «La francophonie de l’avenir», aux Comores la «Journée internationale de la francophonie», l’a été lundi dernier à l’assemblée nationale.Dans son allocution, le ministre comorien de l’Intérieur qui assure l’intérim du ministre des Affaires étrangères, Mahamoud Fakridine, a soutenu que les missions de la francophonie doivent se diversifier en tenant compte des défis qui se posent à cette organisation faisant allusion à la pandémie de la Covid-19, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, le changement climatique et le terrorisme. «Nous avons, ensemble, le devoir de faire en sorte à ce que, en particulier, nos pays francophones constituent un espace où, en plus du partage de la même langue, le français, les nobles valeurs que prône l’Organisation internationale de la francophonie liées à la paix, à la démocratie, à l’ Etat de droit, aux droits de l’homme, à la solidarité, à la diversité culturelle, au multilinguisme, à l’égalité des genres et au développement durable, entre autres, soient des acquis qu’il nous faudra pérenniser», a soutenu le ministre.
Comme à chaque célébration de cette journée, la langue française qui unie de nombreux pays, a été largement mise en valeur notamment à travers les prestations du slameur, Rahime El Had alias «Le parolier du Karthala».Aux Comores, en plus de son enseignement dès l’école primaire, le français interesse les étudiants désireux de poursuivre leurs études universitaires en France qui sont souvent obligé, pour se faire, de présenter un «Diplôme d’étude en langue française» et un «approfondi de langue française» (Delf et Dalf). Cette année, le nombre d’inscrits à l’Alliance française de Moroni aux cours de Delf et de Dalf, et d’alphabétisation en français ont presque doublé par rapport à l’année dernière, passant de cinq cent à plus de mille.
Selon l’ambassadeur de France à Moroni, Sylvain Riquier, la langue française permet de consolider les liens entre la France et les Comores en étant un outil de coopération dans divers domaines et est, pratiquement, un pont entre les deux pays. «Le français est déjà parlé par trois cent millions de locuteurs dans le monde. La cinquième langue la plus parlée au monde et la deuxième la plus étudiée. Elle permet de partager nos cultures et occupe une place singulière dans l’Océan indien. Cette langue crée des rencontres. Pour rappel, trois jeunes lycéens comoriens sont à la Réunion pour un concours d’éloquence et sont actuellement en final». Enfin, il a rendu hommage aux les alliances françaises installées aux Comores «dont le travail assure l’avenir de cette langue», a-t-il conclu.