Le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) a célébré hier, la journée du patrimoine mondial africain. Pour aider les étudiants de l’Université des Comores et des élèves de divers établissements à mieux s’imprégner de l’histoire des Comores, cette institution vouée entre autres à la protection du patrimoine national a organisé des visites guidées dans les sites des sultanats historiques à Ngazidja notamment à Ikoni, Itsandraya et Moroni, trois des médinas en passe d’être inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco en plus de celles de Mtsamdu et Domoni za Ndzuani.
“Organisé des visites guidées dans les sites des sultanats historiques à Ngazidja va nous permettre d’inciter ces élèves et étudiants à prendre en main la question de la protection du patrimoine national, chose qui n’est pas encore acquise dans notre pays. La journée du 5 mai est très spéciale pour le peuple africain, le Cndrs et toutes les institutions chargées de la protection du patrimoine africain. Notre pays s’inscrit parmi les pays les plus riches dans ce domaine. C’est pourquoi nous nous sommes alliés avec divers pays et organisations nationales et internationales pour essayer de protéger le peu qui reste”, a précisé le directeur du Cndrs Dr Toiwilou Mze Hamadi.
Ces visites guidées ont permis au public de voir qu’une bonne partie des sites du sultanat historique de Ngazidja est délabrée, si elle n’est pas tout simplement rayée de la carte. Après la journée porte ouverte au musée national, le Cndrs a également tenu une projection sur les éléments constitutifs du patrimoine national des Comores.
“Il est vraiment malheureux de constater que nos monuments historiques soient en si piteux état et abandonnés à eux-mêmes.
Heureusement le président de la République vient de promulguer une loi qui va nous permettre de mieux protéger notre patrimoine. Désormais quiconque mettra en péril notre patrimoine se verra appliquée la loi N° 20-003/Au”, tente de se rassurer le coordinateur du projet sur les sultanats historique des Comores, Dr Bourhane Abdérémane.
Mahdawi Ben Ali