La vingt-deuxième édition de la Journée internationale de la langue maternelle a été célébrée uniquement en webinaire international, le 19 février. En raison de la pandémie qui sévit le monde aucun Etat n’a eu à le faire au niveau national.

Dans ce rendez-vous de la promotion de la langue maternelle, les Comores ont été représentées par la direction de l’alphabétisation et de la promotion des langues, et le secrétariat général de la commission nationale des Comores pour l’Unesco. “Comme l’année dernière, on a préconisé de continuer à sensibiliser les décideurs politiques pour que le shikomori soit inclus dans l’enseignement (…) dès la petite enfance”, a précisé le directeur général de l’alphabétisation, Ben Saïd Chebanni.

La célébration a eu comme thème : “Promouvoir le multilinguisme pour l’inclusion dans l’éducation et la société” selon lequel les langues et le multilinguisme peuvent faire accroître l’inclusion et atteindre les objectifs de développement durable dont le principe est “de ne laisser personne de côté”. “Ce thème nous appelle ainsi à soutenir le multilinguisme et l’usage des langues maternelles, à l’école et au quotidien.

C’est essentiel, car quand quarante pour cent des habitants du monde n’ont pas accès à un enseignement dans la langue qu’ils parlent ou comprennent le mieux, cela entrave leurs apprentissages, comme leur accès au patrimoine et aux expressions culturelles. Cette année, une attention particulière est d’ailleurs accordée à l’enseignement multilingue dès la petite enfance, pour que leur langue maternelle soit toujours un atout pour les enfants”, a déclaré la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.  

Selon l’Unesco, alors que des centaines de langues seraient valorisées dans le système éducatif et dans le domaine public, moins d’une centaine serait pratiquée au niveau numérique. Cette situation fait qu’une langue s’éteint toutes les deux semaines en emportant avec elle tout un patrimoine culturel et intellectuel.

Alors que la Journée internationale de la langue maternelle a été initiée en 1999 par l’Unesco dans le but de promouvoir la diversité linguistique et culturelle et l’importance du multilinguisme dans nos sociétés, aux Comores, l’inscription de l’enseignement du shiKomori dans le programme scolaire est toujours reportée à plus tard.… Sans que l’on sache véritablement les raisons de ces multiples échecs.

Mahdawi Ben Ali