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Journée internationale de la langue maternelle : «Pour une éducation de qualité»

Journée internationale de la langue maternelle : «Pour une éducation de qualité»

Culture | -

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Ele a été célébrée, pour la deuxième fois, samedi dernier, dans sa salle de conférence du Cndrs. Proclamée par l’Unesco et célébrée depuis 2000 elle vise à promouvoir les quelques sept mille langues parlées sur toute la planète. A cette occasion, un vibrant hommage a été rendu aux linguistes Chamanga et Moinaecha Cheikh “qui ont beaucoup œuvré pour le développement du shiKomori”.

 

Le ministère de l’Education nationale et le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) ont célébré la journée internationale de langue maternelle le samedi dernier dans la salle de conférence du Cndrs sous l’impulsion, entre autres, du directeur de l’Alphabétisation et de la Promotion de la langue comorienne, la directrice du Corps de la paix, celui du Cndrs et le secrétaire général de la commission nationale pour l’Unesco. Le thème retenu pour cette vingt-deuxième édition au niveau international est “Langues sans frontières”.


Plusieurs manifestations artistiques et culturelles ont été présentées par des membres du Corps de la paix, le scout Ngome de Ntsudjini ou encore Saifillah Ibrahim qui a conquis le public en récitant un honko, un genre poétique comorien. Composé par le défunt conteur et chanteur traditionnel, Dafine “Mmidjindze, il relate une parcelle de l’histoire de son auteur avec le sieur Mshinda Mtimbo. “Les langues locales et transfrontalières ont la capacité de favoriser un dialogue pacifique tout en contribuant à la préservation des patrimoines autochtones. Elles sont des alliées précieuses pour parvenir à une éducation de qualité”, a soutenu le secrétaire général de la commission nationale des Comores pour l’Unesco, Mohamed Radjay Moustoifa Saïd.


Dans cette journée dédiée à la langue maternelle, les présentateurs n’ont pas tari d’éloge à l’égard des linguistes Ahmed Chamanga et Moinaecha Cheihk Yahaya qui ont beaucoup œuvré pour le développement et la protection de la langue comorienne. “Je m’intéresse beaucoup à la promotion de la langue comorienne car elle est le miroir du pays. Cela fait mal de constater qu’aucun jeune comorien n’est capable de formuler quelques phrases sans recourir systématiquement à des mots et expressions étrangères”, a déploré l’étudiante en lettre anglaise, Aïcha M’madi. Selon la directrice du corps de la paix, son organisation s’intéresse beaucoup à la langue comorienne car “c’est à travers elle que peut naitre l’amitié entre les populations”.
Pour sa part, le directeur de l’Alphabétisation et de la Promotion de la langue comorienne, Ben Saïd Chaban, a assuré que tous les travaux techniques liés à l’étude et au développement de la langue comorienne ont été réalisés. Selon lui, il reviendrait désormais à l’Etat, de prendre les dispositions pratique nécessaires pour son enseignement, “notamment, les décrets et arrêtés”.

Mahdawi ben Ali

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