Le bureau de l’Union européenne aux Comores a célébré la Journée internationale des droits de la femme avec, notamment, un concert de la chanteuse Malha le vendredi 8 mars à la place de l’indépendance à Moroni. Quoi de plus symbolique alors pour Malha que de faire des reprises de chanteuses comoriennes qui ont marqué le quatrième art aux Comores.
Pour se faire, elle a commencé avec Chamama de Chamsia Sagaf, enchaîné avec I love you de Mari Mahmoud, Mwana de Zainaba Ahmed ou encore Tsika mtiti de Zily. «Chamsia Sagaf est la première à avoir ouvert la porte aux chanteuses comoriennes, la première à avoir montré que les femmes pouvaient prendre les devants de la scène», a soutenu Malha après avoir interprété Ntrulize eroho.
Cependant, pour mettre l’accent sur cette journée dédiée aux femmes, l’auteure de Enda a repris Diplôme de l’Ivoirienne Josey.Bien dans son élément, Malha a même esquissé quelques pas de danse au sein du public qui n’a pas hésité à se lever comme pour se remémorer de ces tubes qui, il y a quelques années, ont bercé une grande majorité de Comoriens.
«Spécial dédicace!»
Ce vendredi 8 mars, le public a eu droit à du twarabu, du mgodro, du zouk et du ndombolo, entre autres. Pour ce concert live, encore une fois, les pincées du soliste Billy ont contribué à mettre plus en valeur encore la voix de Malha qui devait scander : «Je dédie cette soirée à toutes les femmes présentes dans cette soirée».
La chanteuse ne pouvait pas quitter la scène sans prester sur un de ses propres morceaux. Pour se faire elle a choisi Wako en featuring avec Zily. Un hymne la femme comorienne «libre, émancipée et épanouie» : «Mfaume ndami, Udjohamba tsi djawu ndopvi / Mitsi mdru wa dingoni, Ngamdrudi nizambe / Utsudjuwa yaelewe… Newusa miudjiwarilia, newala mihudjivunia, Isho nafunga mihu dji rwalia / Zowanandzao mihuka fidia / Ifuba sha he’dunia… Ngamina power, power, power / Nanono hatrawa, trawa, trawa», affirme-t-elle fièrement. Histoire de montrer à quel point la femme «est le centre du monde.
Avant que Malha n’investisse la scène, le lauréat du concours de la chanson Msomo nahazi, Fafael, avait ouvert la soirée avec le morceau qui lui a valu le trophée Msomo nahazi de ce projet financé par l’Union européenne.