Le comité Icomos Comores en collaboration avec le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) a célébré hier, 18 avril, la journée internationale des sites et monuments sous le thème «Patrimoine et climat à travers des dialogues ouverts, constructifs et intergénérationnels». Cette célébration qui marque, également, la première action officielle de l’Icomos Comores depuis son adhésion à I’Icomos international l’année dernière met l’accent sur la protection du patrimoine face aux effets des changements climatiques et des catastrophes naturels.
«Le patrimoine des îles Comores est un bien fragile. Il doit sans cesse être protégé et valorisé. C’est l’un des chantiers prioritaires de nos prochaines actions. Investir dans le patrimoine, c’est aussi développer nos savoir-faire, renforcer nos territoires insulaires en termes d’attractivité et d’activité économique. Notre engagement commun au service du dossier de candidature des sultanats historiques des Comores le prouve», a précisé le président du Comité Icomos Comores Dr Toiwilou Mze Hamadi.
Cet évènement a été l’occasion, pour le Centre nationale de documentation et de recherche scientifique de revenir sur la question de l’inscription des sultanats historiques des Comores au patrimoine mondial de l’Unesco et la protection du patrimoine matériel et immatériel du pays. Un film documentaire de ces sites, projeté à cette occasion, permet de voir l’état de ruine dans lequel se trouve ce patrimoine matériel qui revêt également un aspect immatériel. Une mission d’experts de l’Unesco et Icomos va intervenir aux Comores, du 30 mai eu 7 juin prochain, dans le cadre, justement, du dossier d’inscription des sultanats historiques des Comores au patrimoine mondial.
Toujours lors de cette célébration, la directrice des Arts et de la Culture, Wahida Hassani, a déclaré que le patrimoine culturel était un élément vital pour une société dynamique et que sa conservation exigeait, en permanence, un examen critique du passé. «Le sort que nous payons avec la perte des pages de l’histoire face aux catastrophes et aux changements climatiques va bien au-delà de la perte du bien matériel», a-t-elle soutenu avant d’assurer que «pour l’Union des Comores, la création du comité Icomos Comores est le moment de changer le cours des choses et de promouvoir un nouveau discours».